Selon des sources concordantes, plusieurs journalistes ivoiriens ont décidé de se lancer dans la course aux élections législatives prévues le 27 décembre 2025. Plus de cinq professionnels des médias ont officiellement déposé leur candidature, illustrant une tendance croissante : l’engagement politique d’acteurs de la presse dans un contexte national marqué par de forts enjeux démocratiques.
Parmi les candidats cités, Gbansé Douadé Alexis, directeur de publication de Connectionivoirienne, aurait lui aussi effectué un dépôt de candidature. Si l’intéressé ne confirme pas publiquement cette information, plusieurs témoins affirment l’avoir aperçu dans les locaux de la CEI, laissant planer un doute persistant sur son éventuelle entrée en lice. Pour rappel, le journaliste avait déjà participé à la précampagne des municipales en 2023 dans la ville de MAN, avant que sa candidature ne soit rejetée aux élections sénatoriales pour la circonscription du TONKPI, pour cause de dossier incomplet de son colistier.
Toujours selon les mêmes sources, Sam Wakouabou, actuel directeur de la communication au ministère des Affaires étrangères, brigue le siège de Lakota. Figure de l’administration et du monde de la communication, il ambitionne d’apporter une voix nouvelle dans cette circonscription stratégique du Sud-Ouest.
À Danané, c’est Guillaume Gbato, gérant du quotidien Liberté, qui se lance dans la course. Habitué aux analyses critiques et aux combats syndicaux dans le milieu de la presse, son passage à l’arène électorale suscite de fortes attentes.
Dans la région du N’Zi, Silver André Konan, journaliste au Journal Hebdo, a déposé sa candidature pour la circonscription de Bocanda. Réputé pour ses enquêtes et ses chroniques sociales, il souhaite désormais traduire ses analyses et propositions en initiatives parlementaires.
À Bingerville, le présentateur bien connu du journal télévisé de la RTI, Diaby Inza, figure également parmi les postulants. Sa notoriété nationale et son image publique pourraient peser dans la campagne locale.
Enfin, à Tafiré, le gérant du journal Le Patriote défendra les couleurs du RHDP, le parti présidentiel, confirmant la porosité grandissante entre les milieux de la presse et de la politique.
L’entrée de ces hommes de médias dans la compétition législative illustre une évolution notable de la classe journalistique ivoirienne, de plus en plus tentée par la transformation de l’observation en action politique. Une dynamique qui relance le débat sur la place du journaliste dans l’espace public et sur l’indépendance des médias dans un contexte électoral particulièrement sensible.
Commentaires Facebook