Un mouvement croissant de populations maliennes est observé depuis plusieurs jours dans le Nord de la Côte d’Ivoire, conséquence directe de la recrudescence des attaques terroristes menées par des groupes armés dans le sud du Mali. L’information a été rendue publique ce mercredi par le Conseil national de sécurité (CNS), réuni autour du chef de l’État.
Selon le communiqué, plusieurs localités frontalières ivoiriennes enregistrent l’arrivée de familles fuyant les violences dont sont victimes les civils du côté malien. Les incursions terroristes, en expansion vers les régions sud du Mali, ont créé un « climat d’insécurité aigu », poussant des centaines de personnes à chercher refuge dans les zones frontalières du district des Savanes.
Mesures d’accueil et de contrôle renforcé
Le CNS indique que les autorités préfectorales, les forces de défense et de sécurité ainsi que les services humanitaires ont été mobilisés pour organiser l’accueil des réfugiés. Des dispositifs de contrôle sécuritaire ont également été renforcés afin de prévenir toute infiltration de combattants parmi les populations déplacées.
Les services compétents ont été instruits pour procéder à l’identification systématique des nouveaux arrivants, conformément aux protocoles en vigueur, tout en garantissant une assistance humanitaire « dans le respect de la dignité humaine ».
La menace terroriste toujours en toile de fond
Cette situation ravive les inquiétudes quant à la pression persistante exercée par les groupes jihadistes dans la zone des trois frontières (Mali – Burkina Faso – Côte d’Ivoire). Abidjan rappelle dans son communiqué que les forces ivoiriennes poursuivent leurs opérations de sécurisation, notamment dans le cadre de l’opération conjointe « Frontière Nord », conduite depuis 2020 pour empêcher toute extension des menaces terroristes sur le territoire national.
Malgré un dispositif sécuritaire renforcé ces dernières années, les autorités ivoiriennes observent avec prudence l’évolution de la situation au Mali, devenue l’un des épicentres régionaux de l’activité jihadiste.
Une situation suivie « avec la plus grande attention »
Le Conseil national de sécurité assure que les mouvements de populations ainsi que les évolutions sécuritaires à la frontière feront l’objet d’un suivi continu. « Le gouvernement reste pleinement mobilisé pour protéger les populations et le territoire national », précise le communiqué.
De nouvelles communications pourraient intervenir dans les prochains jours, en fonction de l’évolution de la situation au Mali et de son impact sur la zone septentrionale ivoirienne.
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