Dakar, Sénégal – 10 Novembre 2025
Le Gouvernement du Sénégal et le Fonds mondial ont clôturé ce vendredi une rencontre régionale de
haut niveau réunissant 15 pays d’Afrique francophone pour renforcer l’intégration des financements
de la santé dans les systèmes nationaux de gestion des finances publiques (GFP).
Pendant quatre jours, les ministères des Finances et de la Santé, les institutions supérieures de contrôle
et la société civile ont discuté des réformes nécessaires pour améliorer la transparence, l’efficacité et
la souveraineté financière en santé. Cette rencontre intervient alors que la région fait face à des
budgets restreints, à une baisse des financements extérieurs et à une pression croissante sur les
finances publiques, rendant la souveraineté financière un impératif.
Le Fonds mondial fait de sa stratégie de GFP un levier pour aider les pays à pérenniser leurs progrès
en santé, sauver des vies et renforcer la souveraineté nationale. Une GFP rigoureuse et transparente
est essentielle pour mieux planifie et contrôler les dépenses de santé, tout en préparant une transition
vers un financement domestique durable.
Depuis sa création, le Fonds mondial a accompagné la transition de 52 composantes maladies dans 38
pays. Dans le cycle actuel, 12 composantes dans huit pays sont en cours de transition, soit la plus
importante à ce jour. Avec 72 % de ses investissements en Afrique subsaharienne, le Fonds mondial
vise à renforcer les capacités institutionnelles pour une gestion efficiente des ressources et démontrer
qu’une aide bien investie favorise des changements durables, renforce la gouvernance financière et
soutient la transition vers des systèmes de santé résilients et pleinement dirigés par les pays.
« L’intégration des financements externes dans les systèmes nationaux est essentielle pour renforcer
une confiance mutuelle entre gouvernements et partenaires et assurer un impact durable et une
transition réussie », a déclaré Mme Adda Faye, Directrice financière du Fonds mondial. « Les pays de la
sous-région manifestent une volonté claire de combiner ressources publiques, capitaux privés et
financements des partenaires pour bâtir des systèmes de santé plus résilients et mieux alignés sur leurs
priorités sanitaires nationales. »
Plusieurs pays, dont le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Mali, le Bénin et le Togo, ont présenté leurs
progrès en matière de digitalisation des dépenses, d’audits renforcés et d’intégration progressive des
appuis du Fonds mondial dans les budgets nationaux. Les défis persistants liés à la fragmentation des
flux financiers ont également été discutés, tandis que les institutions supérieures de contrôle ont
rappelé leur rôle central dans la redevabilité et la transparence des dépenses publiques.
Le Ministre sénégalais de la Santé et de l’Hygiène Publique, Dr Ibrahima Sy, a souligné que « la
durabilité de nos progrès sanitaires repose sur la solidité de nos systèmes nationaux : plus ils sont
transparents et responsables, plus nous affirmons notre souveraineté sanitaire. »
La rencontre s’est conclue par l’adoption de feuilles de route nationales visant à :
– intégrer progressivement les financements du Fonds mondial dans les budgets et systèmes nationaux
– renforcer les mécanismes de contrôle et d’audit
– accélérer la digitalisation des systèmes budgétaires et sanitaire
« Ce travail collectif est fondé sur un principe simple : la redevabilité doit être partagée », a conclu Mme
Adda Faye. « En Wolof, juub, jubal, jubanti reflète bien l’esprit de cette rencontre : l’intégrité, la rigueur
et la responsabilité mutuelle. Chaque investissement que nous engageons doit se traduire par un
impact concret, durable et mesurable pour nos populations. Ensemble, nous pouvons construire des
systèmes pour l’Afrique, en Afrique et avec l’Afrique. »
À propos du Fonds mondial de lutte contre le Sida, la tuberculose et le paludisme
Le Fonds mondial est un partenariat international ayant pour vocation de vaincre le VIH, la tuberculose
et le paludisme et de bâtir un monde en meilleure santé, plus sûr et plus équitable pour toutes et tous.
Nous mobilisons et investissons plus de cinq milliards de dollars US par an pour lutter contre les
maladies infectieuses les plus meurtrières, combattre l’injustice qui les alimente et renforcer les
systèmes de santé et la préparation aux pandémies dans plus de 100 pays parmi les plus durement
touchés. Nous unissons les leaders mondiaux, les communautés, la société civile, les agentes et agents
de santé et le secteur privé pour trouver des solutions qui ont l’impact le plus marqué possible, et nous
les mettons à l’échelle à travers le monde. Depuis 2002, le partenariat du Fonds mondial a sauvé 70
millions de vies.






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