Quatre dirigeants africains ont pris part à la cérémonie d’investiture de la présidente Samia Suluhu Hassan, marquant le début de son nouveau mandat à la tête de la Tanzanie.
Parmi les chefs d’État présents figuraient :
Hakainde Hichilema, président de la Zambie
Évariste Ndayishimiye, président du Burundi
Daniel Chapo, président du Mozambique
Hassan Sheikh Mohamud, président de la Soma
Depuis lundi 3 novembre, la Tanzanie a retrouvé l’accès à Internet après plusieurs jours de black-out numérique imposé par les autorités, à la suite des violents affrontements survenus pendant et après les élections du 29 octobre. Sur les réseaux sociaux, des centaines de vidéos circulent désormais, témoignant de la répression brutale menée par les forces de sécurité contre les manifestants contestant la réélection de la présidente Samia Suluhu Hassan, créditée de 97,66 % des voix.
Peu à peu, les témoignages émergent et dressent le portrait d’une tragédie nationale. Selon plusieurs sources locales à Dar es Salaam, le bilan humain dépasserait le millier de morts, certains évoquant même plusieurs milliers de victimes, en l’absence de tout chiffre officiel communiqué par le gouvernement.
Dans la capitale économique, la peur et le deuil se mêlent. Des habitants affirment avoir entendu des tirs nourris et vu des corps sans vie dans les rues, tandis que d’autres racontent, sous couvert d’anonymat, les scènes de chaos ayant accompagné la proclamation des résultats.
Face à cette situation dramatique, la société civile tente désormais de documenter l’ampleur de la répression. Le principal parti d’opposition, Chadema, a mis en place un numéro vert permettant aux citoyens de signaler les morts et blessés recensés à travers le pays.
Le retour progressif des communications laisse entrevoir l’ampleur du drame qui secoue la Tanzanie, tandis que la communauté africaine et internationale, encore silencieuse, est appelée à réagir face à ce bilan humain dévastateur.
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