Le Parti des peuples africains–Côte d’Ivoire (PPA-CI, opposition) est monté au créneau ce mercredi pour dénoncer ce qu’il qualifie d’“instrumentalisation de la justice à des fins politiques”, après l’interpellation de son vice-président du Conseil stratégique et politique (CSP), Damana Adia Pickass, dans la nuit du mardi 4 au mercredi 5 novembre 2025.
Selon plusieurs sources proches du parti, M. Pickass aurait été arrêté à son domicile par des éléments des forces de sécurité, sur instruction du parquet, pour “appel à l’insurrection populaire”.
L’avocate du cadre du PPA-CI dénonce une détention opaque
Contactée par la presse, Me Roselyne Séripka, conseil de Damana Pickass, a affirmé ne pas avoir encore pu “voir ni s’entretenir” avec son client depuis son arrestation. « Nous n’avons reçu aucune notification officielle du lieu ni des conditions de sa détention », a-t-elle indiqué, déplorant un manque de transparence dans la procédure et rappelant le caractère inviolable du droit à la défense.
Des accusations jugées “purement politiques”
Dans une déclaration publiée mercredi, la direction du PPA-CI estime que les accusations d’“appel à l’insurrection populaire” portées contre son vice-président reposent sur des interprétations politiques des propos tenus dans sa vidéo de mobilisation.
« Cette arrestation est un acte d’intimidation visant à faire taire les voix discordantes dans le pays », peut-on lire dans le communiqué signé du porte-parole du parti.
Un climat politique toujours sous tension
Cette nouvelle affaire vient raviver les tensions entre le pouvoir du RHDP et l’opposition conduite par Laurent Gbagbo, qui dénonce depuis plusieurs mois un resserrement autoritaire du régime et une répression sélective à l’encontre de ses cadres.
Pour de nombreux observateurs, l’arrestation de Damana Pickass – figure emblématique de la résistance pro-Gbagbo lors de la crise postélectorale de 2010 – s’inscrit dans une stratégie de neutralisation politique à l’approche des élections.
Le PPA-CI appelle à la libération immédiate de son responsable et à l’ouverture d’un dialogue politique franc pour éviter une nouvelle escalade. « Notre parti reste attaché à la voie démocratique et au combat pacifique pour l’alternance », conclut la déclaration.






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