La Chaire UNESCO de Bioéthique sous la direction du Professeur Lazare Poamé: Une année d’impact et de rayonnement

La Chaire UNESCO de Bioéthique de l’Université Alassane Ouattara, dirigée par le Professeur Lazare Poamé, s’est imposée en 2025 comme un pôle d’excellence scientifique, un levier de diplomatie académique et un moteur de transformation éthique dans le monde francophone.

Dès janvier, la Chaire a engagé un cycle stratégique de renforcement de ses missions, en actualisant ses modules pédagogiques pour intégrer les enjeux contemporains liés à l’éthique du numérique et de l’intelligence artificielle, conformément à la Recommandation de l’UNESCO de 2021.

Cette mise à jour s’est accompagnée d’une extension du programme PEVIS-CI (Éthique, Valeurs et Intégrité dans le Sport) vers de nouveaux domaines tels que la culture, l’environnement et la gouvernance publique. Ce repositionnement a été mené en partenariat avec le Secrétariat exécutif de la Convention internationale contre le dopage dans le sport, le Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, ainsi que les autres Chaires UNESCO ivoiriennes. En parallèle, la Chaire a structuré un réseau scientifique national en vue du Colloque quadricontinental de Bioéthique 2025, conçu comme une plateforme interdisciplinaire de recherche et de dialogue.

En mars, à l’Université de Lomé (Togo), la Chaire UNESCO de Bioéthique a pris part à la cérémonie de restitution du concours international de traduction de la Recommandation sur l’éthique de l’intelligence artificielle. Le Professeur Lazare Poamé y a prononcé une allocution remarquée, appelant à une appropriation africaine des normes éthiques mondiales. Il y a défendu un humanisme technologique enraciné dans la dignité humaine et la contextualisation culturelle des innovations.

Dans ce même cadre, les lauréats du concours de traduction de la Recommandation de l’UNESCO sur l’éthique de l’intelligence artificielle ont été primés le jeudi 27 mars à la présidence de l’Université de Lomé, après avoir présenté leurs productions devant des jurys le mardi 25 mars. Ce concours, initié par la Chaire UNESCO de Bioéthique, s’inscrit dans le Projet « Semer les graines d’éthique dans l’esprit des populations africaines » à travers la traduction de la Recommandation de l’UNESCO. Il vise à rendre les principes éthiques accessibles aux communautés locales, en valorisant les langues africaines comme vecteurs de sensibilisation et de transformation.

Les 3 et 4 avril, à Abidjan, la Chaire a coorganisé la 16ᵉ Conférence internationale du Réseau Sport Africa, sur le thème « Sport en Afrique : Éthique, Bioéthique, Technologies et Culture », en partenariat avec l’Institut National de la Jeunesse et des Sports (INJS) et l’Université Félix Houphouët-Boigny. Le Professeur Lazare Poamé, conférencier principal, y a proposé une lecture philosophique du sport africain comme laboratoire moral et civique. Il a soutenu que l’Afrique, forte de ses valeurs culturelles, devait réinventer ses pratiques sportives en intégrant les impératifs contemporains d’éthique et de bioéthique, sans renier ses racines.

Ce même mois, la Chaire a publié l’appel à communications du Colloque quadricontinental de Bioéthique 2025, qu’elle coordonne, structuré autour de quatre axes majeurs : bioéthique du vivant, éthique de l’intelligence artificielle, éthique environnementale et gouvernance technologique.

Le 6 mai 2025, sur le campus 2 de l’Université Alassane Ouattara, la Chaire a organisé un atelier scientifique sur le thème « Recherche éthique, changement climatique et santé », en partenariat avec l’UNESCO, le consortium international R(H)OPE – The Right to an Open Future, et des structures universitaires issues de quatre continents (Afrique, Amérique, Asie, Europe). L’objectif était double : identifier les principes éthiques clés pour évaluer les recherches en santé face aux changements climatiques, et formuler un nouvel impératif éthique en faveur du droit à un avenir viable, ouvert et durable. Le Professeur Lazare Poamé y a rappelé que les crises écologiques et sanitaires ne sauraient être résolues uniquement par la science ou le droit, mais exigent une évaluation éthique des impacts non quantifiables. Plusieurs experts internationaux ont présenté des pistes pour renforcer la résilience sanitaire et la justice environnementale dans les politiques publiques.

Du 7 au 8 mai, à l’Université Polytechnique de San Pedro, la Chaire a participé activement au colloque scientifique « IA, Innovation et Transformation sociétale », organisé en partenariat avec le FONSTI et le Ministère de l’Enseignement Supérieur. Le Professeur Lazare Poamé y a présenté une communication dans le panel « IA, éthique et sécurité des sociétés », soulignant que la technologie doit être régulée par une vision de l’humain et du bien commun, et non par la seule logique du marché.

Quelques jours plus tard, lors du colloque « Intelligence Artificielle et Métaverse » organisé par l’Université Virtuelle de Côte d’Ivoire, il a développé une réflexion originale sur l’éthique des environnements immersifs, défendant l’unité du corps, de la conscience et de la donnée, et proposant de considérer le numérique comme un prolongement du vivant plutôt qu’une rupture anthropologique.

Le 22 mai, à l’Hôtel Ivoire d’Abidjan, la Chaire a pris part à la cérémonie du Prix Félix Houphouët-Boigny pour la Recherche de la Paix, sur le thème « Science, humanisme et cohésion sociale », réaffirmant ainsi le lien organique entre éthique, paix et gouvernance mondiale, au cœur des missions de l’UNESCO.

Du 11 au 13 août 2025, à Yamoussoukro, la Chaire a organisé la cérémonie nationale de lancement du programme de formation et de certification autour de la Politique d’Éthique, de Valeurs et d’Intégrité dans le Sport (PEVIS-CI), en partenariat avec l’UNESCO et l’INJS. L’objectif était de positionner la Côte d’Ivoire comme chef de file régional du sport éthique, de lutter contre la corruption, le dopage, la tricherie et la violence, et de certifier une première cohorte de 4 000 étudiants dès la rentrée universitaire 2025/2026. Le Professeur Lazare Poamé y a souligné : « En formant les jeunes à l’intégrité, nous les outillons contre la tentation de la corruption, qui commence parfois dans les petites compétitions locales pour s’étendre aux sphères dirigeantes ». Durant cet atelier interinstitutionnel, les participants ont validé les contenus pédagogiques, défini un cadre de gouvernance et conçu des outils multimédias et modules hybrides destinés aux institutions sportives.

Entre juin et août, la Chaire a renforcé sa présence dans les réseaux scientifiques internationaux. Elle a notamment participé au comité scientifique du programme IAHSO 2025 sur l’intelligence artificielle et les humanités numériques, finalisé le rapport technique du programme PEVIS-CI et transmis les livrables à l’UNESCO. Elle a également coordonné les travaux interuniversitaires préparatoires au Colloque Quadricontinental de 2026. Ces actions visent à positionner la Côte d’Ivoire comme un hub francophone de la réflexion éthique globale, à la croisée des sciences du vivant, du numérique et des humanités.

Le 1ᵉʳ septembre, au siège de l’UNESCO à Paris, le Professeur Lazare Poamé a conduit la délégation ivoirienne lors de la restitution du programme PEVIS-CI. Les livrables présentés comprenaient un référentiel de certification éthique et un plan d’institutionnalisation du programme dans les structures sportives nationales. À cette occasion, il a rappelé la vocation éducative et citoyenne du sport comme levier de transformation sociale.

Les 29 et 30 septembre, à Abidjan, il a prononcé la conférence inaugurale des 2ᵉ Journées du Droit d’Accès à l’Information Publique (CAIDP), sur le thème « L’éthique de l’ouverture, la responsabilité publique et les limites du secret d’État ». Il y a articulé les principes de transparence et de sécurité, appelant à une gouvernance fondée sur la responsabilité morale et le devoir de communication.

Du 6 au 9 octobre, au Centre Sportif, Culturel et TIC Ivoiro-Coréen Alassane Ouattara à Cocody-Abidjan, la Chaire a animé une session du programme PEVIS–PEVIQ, en partenariat avec l’UNESCO, le Ministère des Sports et du Cadre de Vie, l’Université Alassane Ouattara et le Centre Ivoiro-coréen des TIC. Cette session a permis de former des acteurs publics et éducatifs aux enjeux éthiques de la gouvernance, de la diversité culturelle et du numérique, tout en promouvant une culture d’intégrité et de responsabilité. Le Professeur Lazare Poamé y a introduit la notion d’« acte de sommatisme », fondée sur trois interrogations cardinales : est-ce vrai ? est-ce utile ? est-ce bénéfique ? Cette triade éthique, vérité, utilité, bien commun, devient désormais la signature doctrinale de la Chaire UNESCO de Bioéthique en Afrique de l’Ouest. Les participants ont reçu une certification internationale UNESCO, attestant de la reconnaissance mondiale de la formation.

La dynamique de l’équipe de la Chaire UNESCO de Bioéthique s’est également illustrée par l’accueil, le 11 octobre 2025, de la rentrée académique du Groupe de Recherche en Éthique des Sciences, des Technologies et de l’Environnement (GRESTE), sur le thème : « La recherche universitaire au 21ᵉ siècle : opportunités et contraintes ». Ce rendez-vous international a été marqué par des échanges riches, des perspectives audacieuses et une mobilisation interdisciplinaire.

Deux publications majeures attestent de cette effervescence intellectuelle de l’équipe de la Chaire UNESCO de Bioéthique :

« L’IA au quotidien – Éthique, innovation et enjeux dans notre monde connecté », dirigé par KOUASSI N’Dri Marcel et Jean Luc Kouamé (Éditions Matrice), propose une réflexion critique sur les transformations induites par l’intelligence artificielle, à travers les contributions de six experts.

« La procréation, entre transhumanisme et posthumanisme », de Kouadio Victorien Ekpo (L’Harmattan), préfacé par Ndri Marcel Kouassi, interroge les tensions entre sexualité, technologie et identité humaine, en explorant les dérives possibles d’une procréation artificielle détachée du biologique.

En 2025, la Chaire UNESCO de Bioéthique de l’Université Alassane Ouattara, sous la direction du Professeur Lazare Poamé, a incarné avec force et constance les missions de l’UNESCO : promouvoir la dignité humaine, la paix, la responsabilité éthique et le développement durable. Par son engagement interdisciplinaire, son rayonnement international et sa capacité à anticiper les enjeux contemporains, elle s’est affirmée comme un pôle stratégique de réflexion et d’action dans l’espace francophone.

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