Luanda, Angola, 30 octobre 2025 – L’Agence de développement de l’Union africaine (AUDA-NEPAD) a franchi une nouvelle étape importante dans la mise en œuvre du mandat qui lui a été confié par les États membres de l’Union africaine, à savoir entreprendre toute une série d’actions de mobilisation des ressources et servir d’interface technique du continent en matière de recommandations et de mise en œuvre des politiques avec les partenaires et les parties prenantes. Cet objectif a été atteint grâce à la signature de protocoles d’accord (MOU) sur trois partenariats importants qui s’inscrivent dans le droit fil de l’Agenda 2063 de l’Union africaine.
Les accords ont été signés lors du IIIe Sommet sur le financement du développement des infrastructures en Afrique, qui a réuni des chefs d’État africains, des investisseurs et des partenaires de développement à Luanda, en Angola, pour trois jours de présentations et de réunions. Le sommet est co-organisé par l’AUDA-NEPAD, la Commission de l’Union africaine et le gouvernement de la République d’Angola, sous le thème « Capital, corridors, commerce : investir dans les infrastructures pour la ZLECAf et la prospérité partagée ». L’Agenda 2063 est le plan directeur et le programme quinquennal de l’UA visant à transformer l’Afrique en un continent intégré, prospère et pacifique, ainsi qu’en une force dynamique sur la scène internationale.
L’AUDA-NEPAD et l’Alliance des institutions financières multilatérales africaines (AAMFI), également connue sous le nom de Club africain, ont signé une déclaration d’intention qui officialise leur engagement politique et institutionnel commun à faire progresser la transformation des infrastructures en Afrique. Ce partenariat visera à mobiliser un objectif initial pouvant atteindre 1,5 milliard de dollars américains, dont 100 millions de dollars américains pour le financement de la préparation des projets.
La déclaration jette les bases de la conception, de la mise en place et de la mise en œuvre du mécanisme de financement des infrastructures AU-AAMFI. Ce mécanisme est destiné à servir d’outil de transition, ou de « passerelle », en attendant l’approbation du Fonds de développement de l’Union africaine.
Le mécanisme de collaboration servira à :
●	Mobiliser et canaliser les ressources financières des membres de l’AAMFI et d’autres partenaires vers des projets d’infrastructure prioritaires alignés sur l’Agenda 2063.
●	Servir de preuve de concept pour l’AUDA-NEPAD en testant la mobilisation conjointe de ressources et les mécanismes transfrontaliers de financement et de suivi des infrastructures.
●	Démontrer la capacité de l’Afrique à financer ses propres priorités de développement, renforçant ainsi la souveraineté financière du continent.
●	Identifier les projets d’infrastructures économiques dans des domaines essentiels pour l’Agenda 2063, tels que l’énergie, l’eau et l’assainissement, les transports (routiers, ferroviaires, maritimes, aériens) et les technologies de l’information et de la communication.
●	Mobiliser des capitaux publics, privés et de la diaspora à l’aide d’instruments de financement mixtes et innovants en tirant parti de la capacité financière des membres de l’AAMFI et du mandat de coordination de l’AUDA-NEPAD.
La déclaration a été signée par Nardos Bekele-Thomas, DG de l’AUDA-NEPAD, et Samaila Zubairu, président de l’AMMFI, qui est également président-directeur général de l’Africa Finance Corporation.
S’appuyant sur cet engagement, l’AUDA-NEPAD et l’Association africaine de sécurité sociale (ASSA) ont signé un protocole d’accord visant à tirer stratégiquement parti des vastes fonds de sécurité sociale et de retraite africains afin d’approfondir le marché des capitaux nationaux et les investissements dans les infrastructures.
Les principaux domaines de collaboration décrits dans ce protocole d’accord sont les suivants :
●	Réalisation d’une étude de faisabilité pour un Fonds de développement des infrastructures pour l’Afrique (IDFA), qui sera capitalisé et soutenu par les membres de l’ASSA (fonds de pension africains).
●	Créer un écosystème pour la préparation et le financement de projets d’infrastructure prioritaires.
●	Mobiliser l’adhésion politique en faveur de cadres réglementaires et de politiques permettant de faciliter la création et le fonctionnement de l’IDFA.
●	Co-organiser des programmes de renforcement des capacités afin de promouvoir l’IDFA et les programmes de l’AUDA-NEPAD.
La journée de signatures s’est achevée par la signature d’un protocole d’accord avec CATA Energy, un consortium d’entreprises du secteur des énergies renouvelables et de partenaires financiers, visant à favoriser la transition de l’Afrique vers les énergies durables. Ce partenariat vise à établir un cadre de collaboration stratégique pour tirer parti des partenariats public-privé (PPP) afin d’attirer les investissements du secteur privé pour la phase III du Plan directeur continental pour les systèmes électriques (CMP). Cet objectif sera atteint grâce au lancement du Fonds PPP pour la transition verte en Afrique, un instrument de financement mixte.
Les principaux domaines d’action de cette collaboration sont les suivants :
●	Accélérer le déploiement des énergies renouvelables (solaire, éolien, hydraulique, stockage par batterie) dans les corridors miniers et les zones industrielles.
●	Renforcer les investissements dans les infrastructures grâce à l’intégration des réseaux intelligents et du stockage d’énergie, en accord avec le CMP et le marché unique africain de l’électricité (AfSEM).
●	Favoriser le renforcement des capacités, le développement des compétences et le partage des connaissances en matière de financement des énergies renouvelables et de structuration de projets.
Mme Bekele-Thomas et ses partenaires respectifs, le secrétaire général de l’ASSA, Meshach Bandawe, et la DG de CATA Energy, Ukundi Vanessa Baldwin Mushi, superviseront la mise en œuvre de ces deux accords de protocole d’accord cruciaux.
 
			






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