Le Front commun, alliance politique regroupant le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI-RDA) et le Parti des Peuples Africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI), est monté au créneau ce mercredi, dénonçant ce qu’il qualifie de “persécutions judiciaires illégales” visant ses principaux responsables.
Cette réaction intervient à la suite d’une vague de convocations adressées à plusieurs cadres de l’opposition, notamment à la Préfecture de police d’Abidjan et à la Police criminelle, dans un contexte post-électoral déjà tendu.
Une vague de convocations qui inquiète
Selon les responsables du Front commun, plus d’une dizaine de cadres du PPA-CI ont été convoqués ces derniers jours, parmi lesquels Justin Katinan Koné, Michel Gbagbo, Me Habiba Touré, Assoa Adou, Damana Pickass et Sébastien Dano Djédjé.
Le PDCI, de son côté, dit constater des pressions similaires exercées sur certains de ses élus locaux et cadres régionaux, notamment dans les zones où le parti demeure influent.
“Nous assistons à une instrumentalisation manifeste de la justice pour intimider l’opposition et museler les voix discordantes”, a déclaré un cadre du Front commun lors d’une conférence de presse à Abidjan.
Un climat post-électoral sous tension
Ces convocations surviennent dans un climat politique particulièrement tendu après la présidentielle du 25 octobre, dont les résultats provisoires, proclamés par la Commission Électorale Indépendante (CEI), ont donné Alassane Ouattara vainqueur dès le premier tour.
Le PPA-CI et le PDCI contestent ces résultats, évoquant de graves irrégularités et un déséquilibre dans le traitement des candidats pendant la campagne.
Le procureur de la République, Oumar Braman Koné, a par ailleurs affirmé que certains membres du service d’ordre du PPA-CI étaient “munis d’armes de guerre” lors de la marche interdite du 11 octobre, une accusation que le parti juge “infondée et politiquement motivée”.






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