À trois jours de l’élection présidentielle prévue le
25 octobre 2025, l’ancien président
Laurent Gbagbo est sorti de son silence. Dans une
interview exclusive accordée à AFO Média, le fondateur du PPA-CI a dénoncé ce qu’il qualifie de
“coup d’État civil”, après le rejet de sa candidature par le Conseil constitutionnel.
“Ce qui se prépare, ce n’est pas une élection, c’est un coup d’État civil”, a lancé l’ancien chef de l’État, visiblement amer, estimant que le scrutin est verrouillé pour empêcher toute véritable alternance démocratique.
Une sortie au goût d’adieu politique
Laurent Gbagbo a également profité de cet entretien pour évoquer son avenir politique. Contre toute attente, il a annoncé son intention de
quitter la présidence du PPA-CI après les législatives.
“Après les législatives, je vais démissionner de la tête du parti. Je vais prendre du temps pour moi-même… Je vais enfin vivre”, a-t-il confié.
L’ex-président a ajouté qu’il
ne prendra plus part à la compétition politique, tout en précisant qu’il ne se retirait pas totalement de la sphère publique :
“Je n’irai pas à la retraite, mais je m’interdirai d’occuper des fonctions politiques, que ce soit à l’intérieur de mon parti ou ailleurs. On n’a pas besoin d’un titre pour faire de la politique.”
“Je voulais un match retour de 2010”
Revenant sur sa motivation à briguer à nouveau la magistrature suprême, Laurent Gbagbo a reconnu que sa candidature était en partie symbolique :
“Je ne voulais pas être candidat en 2025. Mais j’ai voulu un match retour, pour solder l’histoire de 2010.”
Cette déclaration résonne comme une confession et une mise au point. Alors que la scène politique ivoirienne reste polarisée autour des figures historiques, Gbagbo semble désormais vouloir passer le flambeau, tout en gardant un œil attentif sur l’avenir du pays.
Quelles consignes pour le 25 octobre ?
Interrogé sur ses consignes de vote après sa disqualification, l’ancien président a préféré rester évasif, laissant planer le doute sur la stratégie du PPA-CI dans les urnes.
Mais son ton, empreint de gravité, traduit une conviction : pour lui,
l’élection présidentielle d’octobre 2025 se déroule dans un cadre déjà biaisé.
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