L’image est saisissante. Elle circule sur les réseaux sociaux comme un symbole : « Les enseignants disentS oui au président ADO ». Une affiche de campagne officielle, sortie tout droit des circuits du RHDP, et censée représenter le corps enseignant ivoirien, affiche une faute grammaticale grossière : « disents » avec un s.
L’ironie est douloureuse. Car derrière cette coquille se cache une vérité plus profonde : celle de la déchéance de l’école ivoirienne. Comment un message censé émaner de pédagogues, d’instituteurs, de professeurs, a-t-il pu franchir toutes les étapes de validation sans qu’aucun regard averti ne relève l’erreur ? Cette inattention collective dit tout de la désinvolture et de la médiocrité qui gangrènent aujourd’hui le système éducatif et administratif.
Cette faute n’est donc pas seulement orthographique : elle est politique et symbolique. Elle résume la faillite d’un régime qui parle de “de construire beaucoup d’universités et de lycées d’excellence”, mais en realité laisse son école s’effondrer.
Quand les enseignants “disent” sans savoir dire, c’est la République elle-même qui bafouille.
Le ridicule grammatical devient ici une métaphore nationale : celle d’un pays qui confond propagande et pédagogie, slogans et savoir.
L’image est saisissante. Elle résume à elle seule la tragédie de l’école ivoirienne sous le régime RHDP. Elle révèle aussi pourquoi le 4e mandat n’est pas une option pertinente pour la Côte d’Ivoire. https://t.co/ao38AtI5fN
— Jean-Baptiste PANY (@jean_pany) October 18, 2025
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