LA LOI DE KARMA.

La France traverse de sérieux trous d’air et la Vè République est dans la tourmente.

Emmanuel Macron a des raisons de se faire des soucis au milieu de son second quinquennat. Le 8è président est balloté sur des eaux politiques tumultueuses et ne maîtrise presque plus la direction du vent.

C’est en ce moment que « le voyou de la République » – selon le magazine Marianne n°694 du 7 au 13 août 2010 – se trouve dans les cordes, victime de la loi de karma. « La roue tourne; ça peut prendre des mois, des années mais elle tourne. Ne vous inquiétez pas; le mal revient toujours à celui qui le fait » pour signifier que l’on récolte toujours ce que l’on a semé.

Et c’est un coup de tonnerre dans le ciel français face à une situation jamais vécue. Nicolas Sarkozy, qui portait déjà un bracelet électronique, a été condamné à cinq ans de prison ferme pour « association de malfaiteurs » dans l’affaire du financement libyen de sa campagne électorale.

Et le hasard n’existe pas. C’est le 21 octobre 2025, exactement 14 ans après avoir fait assassiner, à Syrte (Libye), Mouammar Kadhafi qu’il avait pourtant reçu en grande pompe, en décembre 2007 à Paris, que le 6è président de la Vè République française va entamer son séjour carcéral.

Ce chef de guerre n’en était pas à sa seule aventure de déstabilisation. En Côte d’Ivoire, il a fait intervenir aussi, comme en Libye, son armée pour renverser Laurent Gbagbo, le 11 avril 2011, il y a aussi 14 ans.
« On a sorti Laurent Gbagbo et on a installé Alassane Ouattara, sans polémique, sans rien, » se vante-t-il dans l’ouvrage « Ça reste entre nous; deux ans de confidences de Nicolas Sarkozy » des auteurs Nathalie Schuck et Frédéric Gerschel.

Le hasard là aussi n’existe pas. Quatre ans après l’acquittement définitif, le 31 mars 2021, de Gbagbo de toutes les charges retenues contre lui à la CPI, « l’ami » d’Alassane Ouattara entame sa descente aux enfers dans son quartier pénitentiaire de Scheveningen: la prison de la Santé à Paris.

Et comme quand il pleut à Paris, c’est Abidjan qui est inondée, Alassane Ouattara, le protégé des pouvoirs français, a semblé avoir perdu sa sérénité, le 11 octobre à Daloa. Il a révélé de graves trous de mémoire au lancement de sa campagne électorale pour son quatrième mandat.

« ADO est le seul candidat qui vaut la peine d’être voté. C’est pour ça que les autres ne veulent pas venir aux élections, qu’ils ont peur de perdre. S’ils sont garçons qu’ils viennent aux élections et les Ivoiriens vont nous départager, » s’est-il engagé dans des diatribes pour se lancer aux trousses de ses principaux adversaires dont Laurent Gbagbo, qui sont pourtant rayés de la liste électorale. Et c’est le combat contre des fantômes.

F. M. Bally

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