Abidjan, 11 octobre 2025 — Sur l’ensemble du territoire national, et plus particulièrement dans les dix communes d’Abidjan, des milliers de jeunes Ivoiriens ont bravé l’interdiction préfectorale et investi les rues à l’appel du Front commun de l’opposition (PDCI–PPA-CI).
Malgré l’arrêté pris la veille par le préfet d’Abidjan interdisant toute marche, la mobilisation s’est amorcée dès la fin des pluies matinales. Des cortèges spontanés ont été signalés à Cocody, Yopougon, Abobo et Treichville. Pour certains manifestants, le visage encagoulé, il s’agit d’un acte de défiance face à un régime accusé d’avoir érigé la répression en mode de gouvernance.
« Aucun arrêté préfectoral ne saurait remettre en cause notre droit constitutionnel de manifester », scandaient des jeunes dans les rues de Cocody.
Ce regain de mobilisation traduit le ras-le-bol d’une population qui dénonce la confiscation des libertés publiques, l’instrumentalisation de la justice et la militarisation de l’espace politique. Pour de nombreux observateurs, la tension monte dangereusement à l’approche du scrutin présidentiel du 25 octobre.
Mais à trop tirer sur la corde, elle finit toujours par se rompre — souvent avec fracas, et des conséquences imprévisibles pour la stabilité du pays.
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