Malgré la décision des autorités d’interdire la marche prévue ce samedi 11 octobre à Abidjan, le Front commun PDCI–PPA-CI maintient sa mobilisation. L’opposition dénonce une atteinte aux libertés publiques et accuse le pouvoir d’Alassane Ouattara de vouloir étouffer toute contestation à deux semaines du scrutin présidentiel.
Affi N’Guessan réagit : « Un arrêté préfectoral illégal n’est pas opposable aux droits constitutionnels du peuple »
À deux semaines du scrutin présidentiel du 25 octobre 2025, les autorités administratives du district d’Abidjan ont annoncé, ce vendredi 10 octobre, l’interdiction de la marche projetée par le Front commun PDCI–PPA-CI, prévue pour ce samedi 11 octobre dans la capitale économique.
Selon un communiqué de la préfecture d’Abidjan, cette mesure est motivée par des « raisons de sécurité et de préservation de l’ordre public » dans un contexte électoral jugé sensible. L’administration rappelle que toute manifestation publique doit faire l’objet d’une autorisation préalable, conformément à la réglementation en vigueur.
Mais cette décision ne semble pas dissuader les organisateurs. L’opposition a annoncé le maintien de la marche, estimant que l’interdiction préfectorale constitue une entrave inacceptable à la liberté d’expression et de manifestation.
Le président du Front populaire ivoirien (FPI), Pascal Affi N’Guessan, a vivement réagi à la décision des autorités :
« Un arrêté préfectoral illégal n’est pas opposable aux droits constitutionnels du peuple », a-t-il déclaré, accusant le pouvoir de chercher à restreindre les libertés publiques à l’approche du scrutin.
Cette interdiction intervient alors que la campagne électorale, ouverte officiellement le 10 octobre à minuit, bat son plein sur tout le territoire national. Cinq candidats sont en lice pour la magistrature suprême : Alassane Ouattara, Jean-Louis Billon, Simone Gbagbo, Henriette Lagou et Ahoua Don Mello.
Dans son communiqué, la préfecture appelle les formations politiques à « privilégier le dialogue » et à conduire leurs activités dans un climat apaisé, afin de garantir un scrutin « sécurisé et crédible ».
Mais du côté du Front commun, les leaders de l’opposition affirment qu’ils n’entendent plus céder face aux interdictions arbitraires, qu’ils jugent symptomatiques d’un resserrement autoritaire du régime à l’approche du vote.
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