Rien n’est joué d’avance pour Alassane Ouattara. Malgré une mainmise apparente sur la liste électorale et sur la Commission électorale indépendante (CEI), largement contrôlée par son parti, le président sortant pourrait être surpris au soir du 25 octobre.
Le scénario d’un second tour, longtemps jugé improbable, devient désormais envisageable. Tout pourrait basculer si Laurent Gbagbo, encore [hyper] influent dans l’opinion, décidait d’un mot d’ordre clair en faveur d’un candidat unique de l’opposition — qu’il s’agisse de Jean-Louis Billon, Simone Ehivet Gbagbo ou Ahoua Don Mello.
Dans cette hypothèse, le RHDP pourrait bien s’être tiré une balle dans le pied. Car un second tour ouvrirait une séquence politique à haut risque : le régime survivrait-il à un nouveau contentieux électoral ? L’armée, déjà fragilisée par des divisions internes, resterait-elle neutre si les milices pro-pouvoir s’en prenaient aux partisans de l’opposition ?
Premier test majeur avant le scrutin : la grande marche nationale de l’opposition, annoncée pour le 11 octobre sur l’ensemble du territoire. Un indicateur clé du rapport de forces et du niveau de mobilisation des électorats à l’approche du vote.
Du coup, à 15 jours du scrutin, toutes les bonnes cartes du jeu à venir se trouvent encore [paradoxalement] entre les mains d’un certain Laurent Gbagbo [certes écarté arbitrairement], mais grand futur faiseur de roi ou de reine.
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