Alors que le mandat du secrétaire général de l’Organisation des producteurs de pétrole africains (APPO) arrive à échéance en janvier 2026, Abidjan vise le poste pour renforcer sa place dans le dispositif énergétique continental.
Un tournant à venir à la tête de l’APPO
Omar Farouk Ibrahim, actuellement secrétaire général de l’APPO, termine son deuxième et dernier mandat début 2026. Dans ce contexte, les nations productrices d’hydrocarbures sur le continent se préparent à élire son successeur. L’enjeu est de taille : diriger l’APPO confère une influence notable dans les discussions énergétiques africaines et internationales.
La candidature ivoirienne : un pari sérieux
La Côte d’Ivoire, membre de l’APPO depuis 1989, se positionne comme un candidat crédible pour prendre la tête de l’organisation. Selon Jeune Afrique, Abidjan “mise sur un sérieux candidat” pour cette succession, selon Jeune-Afrique.
Le dossier ivoirien s’appuiera vraisemblablement sur les avancées du secteur national :
La montée en productivité du gisement Baleine dépasse les attentes initiales.
Le renforcement de l’infrastructure énergétique et des capacités de gouvernance dans le secteur.
Son positionnement diplomatique et sa stabilité relative dans une région souvent marquée par l’instabilité dans les pays producteurs.
Les défis et la voie à suivre
Pour que cette ambition se concrétise, plusieurs obstacles devront être surmontés :
L’obtention du soutien des États membres
Le vote pour la direction de l’APPO dépendra du consensus entre pays producteurs. La Côte d’Ivoire devra convaincre par sa stratégie, ses garanties et ses alliances diplomatiques.
Une crédibilité technique et institutionnelle
Le futur secrétaire général devra assumer des responsabilités de coordination continentale : positionner l’APPO dans les grandes négociations (avec l’OPEP, les bailleurs, les acteurs mondiaux de l’énergie), piloter les initiatives de gouvernance, et défendre les intérêts africains dans un secteur fortement concurrentiel.
La cohérence avec les défis climatiques
Dans un contexte international de pression vers la transition énergétique, le candidat ivoirien devra trouver un équilibre entre l’exploitation responsable des hydrocarbures et l’aspiration à des pratiques plus durables. Un discours uniquement axé sur la croissance fossile pourrait être critiqué.
Le timing dans le dépôt des candidatures
Les prétendants devaient déposer leurs candidatures avant le 4 juillet 2025, ce qui impose que la candidature ivoirienne soit déjà prête avec un dossier solide à présenter.
Enjeux stratégiques pour la Côte d’Ivoire
Si Abidjan parvient à obtenir la direction de l’APPO, ce serait une victoire diplomatique et symbolique :
Elle renforcerait sa voix dans les orientations du secteur pétrolier africain, pouvant peser davantage dans les négociations internationales.
Elle pourrait attirer plus d’investissements étrangers en énergie, par une meilleure visibilité et crédibilité.
Elle contribuerait à accroître la diplomatie énergétique ivoirienne, notamment dans les forums mondiaux de l’énergie et du climat.
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