Le Premier ministre français Sébastien Lecornu a démissionné après moins d’un mois d’exercice. Âgé de 39 ans, Lecornu était le cinquième Premier ministre en moins de deux ans. Les raisons de son départ ne sont pas encore connues.
Il avait succédé à François Bayrou, évincé par le Parlement en raison de ses projets de coupes budgétaires. Sa mission consistait à sortir la France de la crise politique. L’Élysée a annoncé que le président Macron avait accepté sa démission.
Le pays traverse une grave crise économique, avec un déficit budgétaire de 5 % du produit intérieur brut, le plus élevé de l’Union européenne. Ce déficit et les mesures d’austérité annoncées ont provoqué ces derniers mois de fortes tensions sociales.
Dès son entrée en fonction, Lecornu était une figure controversée. Il avait fourni durant des années des informations erronées sur son CV, affirmant avoir obtenu un master en droit à l’Université de Paris alors qu’il n’avait suivi que la première année, sans obtenir de diplôme. De ce fait, la confiance en lui était limitée, aussi bien du côté de l’opposition de gauche que de celle de droite.
« Le compte à rebours est lancé. Macron doit partir », estime Mathilde Panot (LFI)
La présidente du groupe La France insoumise (LFI) à l’Assemblée nationale, Mathilde Panot, a déploré « trois Premiers ministres défaits en moins d’un an », suite à la démission de Sébastien Lecornu.
« Le compte à rebours est lancé. Macron doit partir », a-t-elle réaffirmé dans un message publié sur X.
Le Rassemblement national presse Emmanuel Macron : « Dissolution ou démission »
« Le macronisme est mort debout », a réagi le Rassemblement national dans un message publié sur X. Le parti estime que le président Emmanuel Macron n’a désormais d’autre choix que de procéder à une dissolution de l’Assemblée nationale ou à sa propre démission.
« Macron doit désormais choisir : dissolution ou démission, et vite ! », poursuit le RN, qui réclame un « retour aux urnes » afin de redonner la parole aux Français.
Son porte-parole, Sébastien Chenu, a enfoncé le clou, dénonçant « un État en crise, des gouvernements successifs, des institutions paralysées et les Français délaissés ». Avant de conclure : « Le désordre doit cesse
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