Stanislas Zézé sur les pays de l’AES: « Il y a une rupture, mais cela ne signifie pas effondrement »

Sur France 24, Stanislas Zézé, PDG de Bloomfield Investment, a appelé l’Afrique à amorcer une transformation structurelle profonde, en passant de l’exportation brute de matières premières à la production locale, en renforçant l’investissement en recherche et développement, et en mobilisant la diaspora pour soutenir les PME et PMI.

Interrogé sur la situation des pays du Sahel, notamment Mali, Burkina Faso et Niger, Zézé a insisté sur le fait que la région ne sombre pas dans la crise, mais se réorganise :

« Il y a une rupture, mais cela ne signifie pas effondrement. Ces pays rebondissent toujours après les crises. C’est une dynamique de pertes et de gains ; le verre est à moitié plein. »

Il a souligné que le retrait des groupes et banques occidentales constitue une opportunité pour les acteurs locaux :

« La reprise des actifs par des banques africaines est positive. Sans maîtrise de vos flux financiers, il est impossible de contrôler votre monnaie. »

Pour lui, la sortie de ces trois pays de la CEDEAO n’est pas économique, mais motivée par des considérations politiques et militaires, tandis que l’union monétaire reste intacte. La preuve, ces pays sont restés dans l’UMOA, l’Union monétaire. 

Enfin, Zézé a salué les initiatives locales qui reflètent cette volonté de réappropriation économique et culturelle, citant l’exemple du Faso Dan Fani au Burkina Faso, désormais valorisé dans les institutions publiques.

Selon lui, ces transformations montrent que l’Afrique peut tirer profit des crises pour renforcer ses capacités économiques et sa résilience institutionnelle.

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