Le Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI) et son allié, le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), réunis au sein du Front commun, ont condamné vendredi l’interdiction de leur marche prévue le 4 octobre. Dans un communiqué conjoint, ils estiment que cette décision « constitue une atteinte à la liberté de manifestation » garantie par la Constitution.
« Nous dénonçons avec fermeté cette décision qui porte atteinte aux libertés publiques, notamment la liberté d’expression et de manifestation », déclarent les signataires du texte, Sébastien Dano Djédjé, président exécutif du PPA-CI, et Noël Akossi Bendjo, coordonnateur général du PDCI.
Contestation des justifications officielles
Les deux partis rejettent « vigoureusement les allégations des autorités selon lesquelles la marche visait à contester les décisions du Conseil constitutionnel » après la publication de la liste définitive des candidats à la présidentielle du 25 octobre.
Ils affirment avoir respecté « toutes les procédures requises » pour l’organisation de la manifestation et dénoncent « une manœuvre politique destinée à réduire au silence l’opposition et à entraver le débat démocratique ».
Un report au 11 octobre
Prenant acte de l’interdiction, le Front commun a annoncé le report de sa marche au 11 octobre, réaffirmant sa « détermination à poursuivre le combat démocratique par des moyens pacifiques et légaux ».
La position du gouvernement
Jeudi, lors d’un Conseil national de sécurité (CNS), le gouvernement a décidé d’interdire toute manifestation publique visant à contester les décisions du Conseil constitutionnel. Le CNS a dénoncé des propos « xénophobes, haineux et subversifs » tenus par certains responsables politiques depuis le 8 septembre, accusés de propager de « fausses informations de nature à troubler l’ordre public ».
Le CNS a rappelé que « les décisions du Conseil constitutionnel ne sont susceptibles d’aucun recours » et appelé à préserver un climat de paix et de responsabilité durant la période électorale.
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