J’en appelle solennellement ce jour Lundi 22 Septembre 2025 au RHDP.
Chères Sœurs, chers frères du RHDP, chers Ivoiriens, n’entendez-vous pas ces grondements de colère d’une partie de vos sœurs et de vos frères ? N’entendez-vous pas ces craquèlements dans le mur de notre unité nationale ?
Ne voyez-vous pas ces cœurs meurtris qui attendent désespérément votre compassion et votre solidarité ?
Je ne parle pas d’élection, je ne parle pas de victoire, je ne parle pas de domination. Je parle de ce pays nôtre que nous aimons tous d’égale passion, je parle de la Côte d’Ivoire, première de notre vie .
Où avons-nous mis Dieu ? Qu’avons-nous fait à Dieu?
Ce bras il a été trop de fer, qu’il soit maintenant de coton pour constituer le socle de notre fraternité…
Vous en souvient-il? Les robes rouges …1995, 2000, 2010. Vous en souvient-il, vous, vraiment ?
Vous nous frappez violemment et vous menacez de nous mener à la prison si nous pleurons, des suites de vos coups de semonce. Notre vulnérabilité face à vous nous enlève notre dignité.
Ne sont-ce pas des larmes dangereuses et maudites versées chaque fois que de disputes fraternelles ?
Vous exercez le Pouvoir d’Etat qui vous confère tous tous tous les leviers d’une vie nationale paisible. Actionnez les tous. La férule ne fait pas le bon côté de l’Histoire, mais la clémence retient la mémoire de l’Homme.
Quel est ce pays qui dépense autant d’argent et d’énergie à parler de paix dans des stades, sans que les actes institutionnels de paix ne soient visibles?
Que l’Histoire retienne que sous votre Pouvoir, les fils de Côte d’Ivoire se soient enfin réconciliés et aient cessé de se haïr est ce que nous vous souhaitons.
Je ne vous parle pas d’élections. Je ne vous parle pas de pouvoir . Je ne vous parle pas de domination . Je ne vous parle pas de postes et de privilèges. Je vous parle de la Côte d’Ivoire dont une partie est en désespoir de compréhension..
Trouvez-vous le sommeil tous les soirs face à ces cris de détresse ? Apercevez-vous la désolation des condamnés à leur insu et qui n’ont cependant aucune voie de recours ?
Plus que la pierre et la matière, la Côte d’Ivoire vous sera reconnaissante des efforts d’unité, et de sociabilité que vous accepterez de consentir.
Chères Sœurs, chers Frères du RHDP,
Des Ivoiriens sont aujourd’hui victimes des injustices que, vous, vous avez subies pendant vos 18 ans de course vers le Pouvoir. Ils ont l’impression que vous avez perdu la mémoire des douleurs qu’occasionnent les injustices dans le cœur d’un citoyen.
Cette permanente angoisse qui étreint le corps de risquer de perdre la liberté à chaque opinion exprimée, la ressentez-vous vous aussi ?
Voulez-vous produire un peuple de couards ?
Accepteriez-vous qu’un pouvoir après vous vous traite comme vous vous nous traitez ?
Quel est le legs d’un Parti Politique quand il pense avoir bien gouverné ? Le bonheur et la liberté…pour tout le peuple . Pas seulement pour une section du peuple ni pour une caste d’individus toujours les mêmes.
Ceux qui, en face de vous, ne partagent pas les mêmes idées que vous ne sont pas des frères à abattre, des personnes à faire arrêter, des êtres à museler, des humains à haïr, ce sont juste des sœurs et frères qui vous aiment, mais qui ont des opinions différentes des vôtres. Aimez-les comme ils vous aiment.
Chères Sœurs, chers frères du RHDP, je crois en votre inébranlable et inaliénable attachement à notre pays à tous, la Côte d’Ivoire . C’est pourquoi, je vous lance ce cri , marginal certes, mais l’humble cri uni aux millions d’autres devenus atones et aphones.
Fermez les yeux et les oreilles à ceux qui, dans vos rangs, guerriers vindicatifs et exubérants, portent le sabre sur des adversaires désarmés.
L’Histoire et la Nation vous jugeront et vous seront redevables individuellement pour votre sensibilité aux appels de vos concitoyens.
Il n’y a que ceux qui ne souffrent pas d’injustice qui ne comprennent pas la réaction et la révolte de ceux qui souffrent d’injustice.
Chères Sœurs, chers Frères du RHDP, je ne parle pas d’élections, je ne parle pas de victoire. Je parle de la Côte d’Ivoire, qui serait heureuse que vous transformiez l’effroi cyclique maléfiquement quinquennal en joies fraternelles sainement célébrées.
Pour notre pays, je vous supplie, je vous implore de recréer l’harmonie.
Je ne vous parle pas d’élections. Je vous parle de paix .
Brisez le cycle maléfique des élections atypiques.
Votre immense et indubitable expérience en toutes matières et surtout dans la gestion de la vie publique nationale avec des succès que cette gestion a pu engendrer et que nous avons l’honnêteté intellectuelle de reconnaître ne nous autorise pas à avoir la prétention de vous soumettre des avis. Tout ce que notre message veut suggérer est :
Gouvernez avec humanité ! Dirigez avec Amour ! Régnez avec modestie !
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