Le Pakistan et l’Arabie saoudite ont scellé à Riyad un accord de défense d’envergure. Signé par le Premier ministre pakistanais Shehbaz Sharif et le prince héritier Mohammed ben Salmane, ce pacte stipule qu’une attaque contre l’un des deux États sera considérée comme une attaque contre les deux.
Selon l’agence de presse officielle saoudienne, cette coopération vise à renforcer les liens militaires bilatéraux et à accroître l’effet dissuasif face aux menaces régionales. Bien que l’annonce intervienne une semaine après l’attaque israélienne contre le Qatar, voisin du royaume, une source diplomatique saoudienne a assuré à Reuters qu’il s’agissait d’un projet préparé « depuis de longues années » et non d’une réaction circonstancielle.
La dimension nucléaire en filigrane
L’accord ne précise pas si l’Arabie saoudite sera protégée par l’arsenal nucléaire pakistanais — estimé à environ 170 ogives. Toutefois, une source saoudienne a confié à Reuters que l’entente couvre « tous les moyens militaires », laissant planer une ambiguïté stratégique.
Le Pakistan, qui a développé l’arme nucléaire face à son rival historique, l’Inde, avait encore connu en mai dernier une brève confrontation aérienne avec ce dernier, avant une désescalade facilitée notamment par la médiation de Riyad.
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