Les agents des forces de l’ordre sont les plus nombreux à violer les dispositions portant sur l’interdiction des plaques d’immatriculation banalisées et fantaisistes. Ainsi, 910 véhicules appartenant à des forces de l’ordre ont été arrêtés avec des plaques d’immatriculation fantaisistes au mois d’août 2025, selon la Direction générale des transports terrestres et de la circulation. Cela fait à peu près 8 véhicules sur 10 !
Selon une information du journal en ligne « 7info », le bilan de la commission technique spéciale de suspension et de retrait de permis de conduire pour le mois d’août 2025, indique que, du 2 au 25 août 2025, sur les axes interurbains, 1155 véhicules ont été arrêtés avec des plaques fantaisistes. De ce nombre, il y a « 910 véhicules qui appartiennent aux forces de l’ordre », soit environ 78,8 % des véhicules portant des plaques d’immatriculation fantaisistes. Les militaires sont les plus nombreux à apposer ces types de plaques sur leurs véhicules. Suivent les policiers, puis les gendarmes et les douaniers.
Plaques d’immatriculation banalisées, fantaisistes et illisibles
Plusieurs véhicules ont été arrêtés lors d’une opération spéciale de contrôle de vitres teintées, de plaques banalisées, fantaisistes et illisibles dans la ville d’Abidjan menée par la police. Sur les images publiées par la Direction générale de la Police nationale (DGPN) le mardi 2 septembre 2025, l’on voit clairement des véhicules appartenant à des forces de l’ordre. Certaines plaques en cachent d’autres. Sur un des véhicules contrôlés par les policiers était apposée une plaque banalisée qui cachait une autre plaque administrative. Il s’agit certainement d’un véhicule de l’administration ivoirienne utilisé à d’autres fins.
Depuis mi-juillet 2025, des agents du ministère des Transports et de la Police nationale mènent une opération de répression contre les utilisateurs de plaques d’immatriculation banalisées ou fantaisistes, apposés illégalement sur des véhicules administratifs ou civils. La première opération, qui a eu lieu dans la commune du Plateau, selon une publication du ministère des Transports, a permis de retirer une centaine de plaques d’immatriculation fantaisistes sur des véhicules administratifs et de particuliers.
Des plaques non disponibles pendant plusieurs mois, voire des années
Les pouvoirs publics ont mis en place un nouveau système d’immatriculation en 2023. Ce système est présenté comme hautement sécurisé. Lors de son lancement, le 1er juin 2023, dans les ateliers de la Sotra Industrie, le ministre des transports a indiqué qu’il est doté de toutes les garanties de sécurité. Ce système attribue un identifiant unique aux véhicules et à leurs propriétaires. Il s’agit d’un numéro d’ordre donné à chaque véhicule automobile en Côte d’Ivoire, qui est inscrit sur la plaque dès la première immatriculation, jusqu’à la destruction du véhicule.
Ce système devait résoudre les problèmes liés aux plaques d’immatriculation en circulation, notamment les fausses plaques, les doublons de numéros, les plaques illisibles et dégradés. Mais force est de constater que, deux ans après le lancement de ce nouveau système, ces problèmes demeurent. De nombreux usagers se plaignent d’attendre plusieurs mois, voire des années sans pouvoir entrer en possession de leurs plaques d’immatriculation.
Diomandé Karamoko
Avec Lebanco.net
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