En Côte-d’Ivoire l’afflux de 13 000 réfugiés ghanéens accentue les tensions dans le nord-est du pays

Depuis la fin août, le nord-est de la Côte d’Ivoire fait face à un afflux massif de réfugiés venus du Ghana. Plus de 13 000 personnes, pour l’essentiel des femmes, des enfants et des personnes âgées de l’ethnie Birifor, ont traversé le fleuve Volta pour fuir les affrontements intercommunautaires qui secouent la région ghanéenne des Savanes.

Ces violences entre Birifor et Gonja ont déjà fait au moins 23 morts selon la police ghanéenne et 34 selon la Croix-Rouge locale. Le drame a été aggravé par le décès de huit personnes noyées lors de la traversée vers le territoire ivoirien, rapporte l’Organisation nationale de gestion des catastrophes du Ghana.

Une région déjà sous pression

Les déplacés se sont installés principalement dans le Bounkani, à la frontière nord-est, une région déjà fragilisée par l’insécurité et la présence de 30 000 réfugiés burkinabés selon le Haut-Commissariat aux réfugiés (HCR).

Près d’un tiers des Ghanéens fuyant les violences ont trouvé refuge dans le village de Vonkoro, tandis que les autres se sont dispersés dans une quinzaine de localités à majorité Birifor. Mais les capacités d’accueil restent extrêmement limitées. « Un des villages qui compte 48 cases a reçu 1 500 déplacés… », s’est alarmé Philippe Hien, président du conseil régional, qui a alerté sur Facebook :

« Nous sommes à la lisière d’une crise humanitaire. Les déplacés ont été accueillis à bras ouverts, mais les moyens sur place sont restreints. »

L’urgence humanitaire

Alors que la saison des pluies complique encore les conditions de vie, la majorité des réfugiés se retrouve sans abri et sans ressources. Les autorités locales appellent désormais à une aide rapide de l’État ivoirien et de la communauté internationale afin d’éviter une détérioration de la situation humanitaire et sécuritaire dans cette zone sensible.

Avec Lemonde.fr

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