Candidats à la présidentielle / Abel Naki veut loger les Ivoiriens au lieu de les déloger – Carine Bladi veut séduire pour un pays de justice véritable

Le ballet de dépôts de candidature à la Cei qui a débuté fin juillet a pris fin mardi 26 août 2025 aux environs de minuit. Marie-Carine Bladi, ancienne lauréate du concours miss Côte d’Ivoire reconvertie dans les affaires a bouclé la boucle après s’être sortie de quelques ennuis. Ayant oublié ses photos d’identité, c’est entre 22 heures et minuit qu’elle est retournée en ville à la recherche d’un studio pour imprimer de nouvelles photos. La leader du Nicin (Nouvel ivoirien Côte d’Ivoire Nouvelle), son parti politique créé en avril 2018, n’est pas à son premier essai. Elle était là en 2020 et n’avait pas passé l’étape du filtre du Conseil Constitutionnel. Cette année, elle est venue avec une nouvelle ambition, une nouvelle idée mais toujours le même rêve : succéder à Alassane Ouattara. Pour elle, la Côte d’Ivoire du futur ne peut gagner les défis du développement sans  »véritable justice ». Telle est la quintessence de son combat. Justice véritable et équitable sans laquelle l’essor de la jeunesse qu’elle caresse ne peut avoir un début de réalisation. Lisons-là plutôt :

<<La création de notre parti trouve sa source dans le fait que les décennies précédentes ont été frappées de plein fouet d’instabilité politique, de guerres et les Ivoiriens n’avaient aucun recours. Nous avons pensé et nous avons été inspirés d’une véritable justice pour la Côte d’Ivoire, d’un développement équitable pour le peuple ivoirien, d’un essor de la jeunesse dans les activités professionnelles et économiques du pays. Nous pensons que le Nicin est une panacée à tous les maux que vivent les Ivoiriens et avec le Nicin, l’espoir d’une Côte d’Ivoire radieuse est lancé>>.

Dans la même soirée du 26 août 2025, Abel Golou Naki du Cri panafricain a fait acte de candidature. Celui qui milite pour un renouveau social de la Côte d’Ivoire n’est pas un inconnu. Le natif de Kpogrobré (Guibéroua) s’est fait un nom aux premières heures du transfèrement de Laurent Gbagbo à la Cpi. Il avait mobilisé la diaspora ivoirienne voire africaine à travers les capitales européennes et aux Etats-Unis pour amener l’opinion internationale à comprendre l’injustice qui était faite au président déchu et arrêté au terme d’une sanglante crise postélectorale. Abel Naki rentrera plus tard en Côte d’Ivoire pour tenter un dialogue salvateur avec le pouvoir d’Abidjan. Il en profite pour se lancer dans une aventure politique en postulant aux législatives de 2021. Il recueille un score maigre dans sa circonscription d’origine, Guibéroua mais ne se décourage pas. Cette année 2025, il entend défier le locataire du palais du Plateau avec un projet dominé par le social, le panafricanisme et la souveraineté de la Côte d’Ivoire.

sous le perron de la Résidence N’Gouan aux Deux-Plateaux il a eu ces premiers mots après avoir obtenu son reçu de dépôt de candidature : << Le CRI panafricain, qui est le CRI des Africains, le CRI de douleur, d’amertume, le CRI de désespoir de l’Afrique, mais qui est aussi le CRI d’espoir et de renaissance de notre Afrique, qui est le CRI de renaissance de la Côte d’Ivoire, a besoin d’apporter sa pierre à l’édifice. Je suis donc candidat pour apporter un changement dans ce pays>>, déclare-t-il à l’entame. Puis de poursuivre en se faisant plus incisif : << Je suis candidat pour loger les Ivoiriens et non les déloger. Je suis candidat pour combattre la vie chère dans notre pays. La mission qui m’est assignée par le dépôt de cette candidature, c’est de, une fois élu, confier ce pays à l’Éternel des armées pour que notre pays ait des valeurs morales, des valeurs qui puissent lui permettre d’être rayonnant dans le concert des nations. Je suis candidat pour que les Ivoiriens puissent jouir de leurs richesses. >>

SD à Abidjan

sdebailly@yahoo.fr

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