La rentrée politique s’annonce périlleuse pour François Bayrou. Menacé de censure, le Premier ministre a tenu une conférence de presse ce lundi, alors que plusieurs forces d’opposition – La France insoumise, le Rassemblement national et les socialistes du PS – appellent désormais à tourner la page.
Marine Le Pen a souhaité une dissolution de l’Assemblée nationale et confirmé que le RN voterait « contre la confiance » au chef du gouvernement. De son côté, Jean-Luc Mélenchon a appelé à une grève générale le 10 septembre prochain, en signe de bras de fer avec l’exécutif.
Dans ce climat tendu, François Bayrou prépare un projet de budget comportant 44 milliards d’euros d’économies, une perspective qui risque d’attiser encore davantage la contestation sociale et politique.
Le Premier ministre a créé la surprise en annonçant qu’il solliciterait un vote de confiance à l’Assemblée nationale le 8 septembre prochain. Une initiative à haut risque : deux heures seulement après cette déclaration, toutes les oppositions – de la gauche radicale au RN – ont confirmé qu’elles voteraient contre, à l’exception, pour l’heure, du Parti socialiste.
Mais le doute semble levé. Le député PS Philippe Brun a affirmé sur France Info qu’il voterait « contre la déclaration de politique générale » de François Bayrou, prévue dans deux semaines. Et selon lui, cette ligne devrait être suivie, « selon toute probabilité », par l’ensemble du groupe socialiste.
L’étau se resserre donc autour du Premier ministre, dont le sort pourrait bien se jouer dès la rentrée parlementaire.
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