La 9e Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD 9), ouverte le 21 août 2025 à Yokohama (Japon), a offert à la Côte d’Ivoire une tribune diplomatique et économique de premier plan. Le Premier ministre Robert Beugré Mambé, entouré d’une forte délégation ministérielle, a multiplié les échanges de haut niveau, consolidant l’ancrage international du pays aussi bien en Asie qu’en Afrique et en Europe.
Côte d’Ivoire–Japon : un partenariat économique relancé
Au cœur des discussions, la coopération ivoiro-japonaise a franchi un nouveau cap. Beugré Mambé et ses ministres – Léon Kacou Adom (Affaires étrangères), Nialé Kaba (Économie, Plan et Développement), Amadou Coulibaly (Communication) – ont tenu une séance stratégique avec le ministre japonais de l’Économie, du Commerce et de l’Industrie, Yoji Muto.
Cette rencontre s’est soldée par la signature électronique d’une déclaration conjointe sur le commerce et l’investissement, par Yoji Muto et son homologue ivoirien du Commerce et de l’Industrie, Souleymane Diarrassouba.
« Votre pays nous intéresse fortement », a insisté le ministre japonais, exprimant la volonté de Tokyo de renforcer sa présence économique en Côte d’Ivoire. Cet accord ouvre la voie à une intensification des échanges commerciaux et à de nouveaux investissements nippons, dans un contexte où Abidjan ambitionne de devenir un hub industriel et logistique en Afrique de l’Ouest.
Côte d’Ivoire–RDC : des liens africains renforcés
En marge de la TICAD 9, le Premier ministre ivoirien a également échangé avec son homologue de la République Démocratique du Congo, Judith Suminwa Tuluka.
Les deux dirigeants ont affiché leur détermination à redynamiser la coopération bilatérale et à élargir leurs synergies au plan multilatéral. « La RDC est un pays majeur en Afrique et c’est toujours avec beaucoup de plaisir que nous échangeons sur les expériences que nous pouvons partager ensemble », a déclaré Robert Beugré Mambé.
Cet entretien illustre la volonté des deux pays de bâtir un partenariat pragmatique, notamment dans les secteurs stratégiques tels que l’énergie, l’agriculture, les infrastructures et la formation.
Côte d’Ivoire–Union européenne : priorité à la gestion de la migration
Alors que Yokohama accueillait les débats de la TICAD, Abidjan recevait en parallèle la 7e réunion du Groupe de travail conjoint Côte d’Ivoire–Union européenne sur la migration et la mobilité.
Cette rencontre a réuni les représentants du ministère ivoirien des Affaires étrangères, de l’Intérieur, de la Sécurité, mais aussi de la Commission européenne, des États membres et de l’agence Frontex. La DGIE (Direction générale des Ivoiriens de l’extérieur), l’ONECI et d’autres structures nationales y ont également pris part.
Les discussions ont porté sur la lutte contre la migration irrégulière, la sécurisation des documents d’identité, mais aussi sur la construction d’un dialogue structuré autour de la mobilité légale et de la protection des droits des migrants.
Une diplomatie multi-niveaux
Entre l’Asie, l’Afrique et l’Europe, la Côte d’Ivoire a profité de la TICAD 9 et des réunions parallèles pour diversifier ses partenariats et renforcer son positionnement international. Cette diplomatie multi-niveaux s’inscrit dans la stratégie d’Abidjan visant à concilier ouverture économique, intégration régionale et coopération sécuritaire.
Avec le Japon, la RDC et l’Union européenne, le gouvernement de Robert Beugré Mambé confirme sa volonté de conjuguer attractivité économique, solidarité africaine et gestion concertée des enjeux migratoires.
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