Abidjan – La vie politique ivoirienne a de nouveau été agitée en cette fin de semaine par une rumeur persistante relayée sur les réseaux sociaux : l’ancien Premier ministre Patrick Achi aurait été nommé vice-président de la République. Une information sans fondement, jamais confirmée par les canaux officiels, ni relayée par la Présidence de la République.
Cette intox survient dans un climat déjà saturé de spéculations, à l’approche de l’élection présidentielle d’octobre 2025. Quelques jours plus tôt, c’est le PDCI qui avait dû monter au créneau pour démentir une autre rumeur annonçant le retour de son président, Tidjane Thiam, à Abidjan ce samedi.
Pour de nombreux observateurs, ces rumeurs répétées traduisent une véritable stratégie de désinformation politique, destinée à semer le doute dans l’opinion et à éprouver la réactivité des acteurs en lice. Elles mettent aussi en lumière la fragilité du débat public face à la prolifération des « fake news », devenues de puissants outils de manipulation.
À deux mois de la présidentielle, la prudence reste donc de mise. Médias comme citoyens sont appelés à vérifier systématiquement leurs sources avant de relayer toute information spectaculaire. Les autorités et formations politiques, elles, devront redoubler de pédagogie pour contenir ce flot de rumeurs, au risque de voir un climat électoral déjà tendu se détériorer davantage.
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