
Comme annoncé hier par Connectionivoirienne.net, Jean François Kouassi Ehoussou qui a choisi de se faire appeler »le Candidat des Jeunes de Côte d’Ivoire » a déposé dans la matinée de ce vendredi 22 août 2025, sa candidature pour être le futur président de la République. après les formalités d’usage en compagnie de ses collaborateurs fortement mobilisés, il a fait cette déclaration pleine d’engagement et d’opiniâtreté. Il se pose en défenseur des libertés, de la souveraineté nationale et du monde paysan. Il ne tergiverse pas avec sa conception de la politique. « La politique, ce ne sont pas les arrestations, ce ne sont pas les intimidations… », prévient-il, rappelant avec sa verve, Laurent Gbagbo dans ses débuts. Ci-dessous l’intégralité de ses propos.
Propos liminaires :
Aujourd’hui est un jour historique.
À l’aurore des indépendances de notre pays, nos pères fondateurs ont fait le choix de la République comme la forme de notre État. La République qui désigne la chance de tous, de tous les citoyens. La République qui appartient à tous les citoyens et ce, de manière égalitaire.
Tous, autant que nous sommes, nous sommes tous dépositaires d’une faction, d’une portion égale de la République. Et il y a un principe fondamental en République qui est l’égalité entre les citoyens. Pour vous dire que notre candidature, c’est une candidature sérieuse.
Elle est très sérieuse. Elle est d’autant plus sérieuse que tous nos prédécesseurs qui ont déjà gouverné ce pays, tous ceux qui se sont déjà précédés à la tête de notre État, à qui je voudrais déjà rendre hommage, saluer tous les efforts et tous les sacrifices qu’ils ont consentis à la tête de notre État. Et nous, les jeunes, aujourd’hui, nous voudrions leur dire que nous sommes enfin prêts, prêts à prendre le relais, prêts à assurer la relève.
Nous voulons rompre avec un demi-siècle de pratiques politiques. Nous voulons insuffler une nouvelle dynamique politique à notre pays. La politique, ce ne sont pas les arrestations, ce ne sont pas les intimidations, ce ne sont pas les assassinats, ce ne sont pas les enlèvements, ce ne sont pas les séquestrations.
La politique est l’affaire de tous les citoyens. Et la finalité principale de la politique, c’est le bonheur, le bien-être des populations. Nous voulons à travers cette candidature historique lancer un message, un message, dire à nos devanciers que nous voulons le pouvoir parce que nous sommes prêts.
La politique est l’affaire de tous, vieux, jeunes, riches, pauvres. C’est toute la chance de nous retrouver dans une République où on est égaux. Tous les citoyens ont le droit légitime d’aspirer à la magistrature suprême, d’aspirer à faire acte de candidature.
‘‘Je m’engage à vous redonner votre liberté »
Donc vous, les hommes de médias, je vous invite à nous accorder autant d’attention que vous accordez à ces hommes politiques célèbres, à tous les autres, anonymes, à tous les autres qui sont en train de se démarquer parce qu’ils sont aussi citoyens que les autres. Aux jeunes et aux peuples de Côte d’Ivoire, je voudrais être franc et sincère avec vous. Nous n’allons pas vous promettre le ciel et la lune, mais je m’engage aujourd’hui à vous redonner votre liberté, votre souveraineté, à vous redonner la liberté de vous impliquer dans la gestion des affaires publiques de votre pays parce que ce pays, c’est le vôtre.
« Un pays gouverné par des gouvernants qui vivent la même réalité que leurs concitoyens »
Et il faut que vous vous impliquiez, que vous vous donniez la liberté de choisir le modèle de société que vous voulez ensemble qu’on construise. Vous donner la liberté de pouvoir fixer vous-même vos prix. Il faut parler de nos parents paysans, de la liberté de pouvoir fixer le prix de leurs denrées, des denrées qu’ils produisent.
Il n’est pas normal que le prix soit fixé depuis l’extérieur. C’est cette liberté que j’entends donner aux jeunes. Je compte leur donner une chance de prendre leur destin en main, mais mieux, une chance de construire le pays, l’État qu’ils veulent pour eux et leurs familles. C’est possible. Un État gouverné par des gouvernants qui sont au service du peuple et non le contraire, le peuple qui est au service des gouvernants. Un pays gouverné par des gouvernants qui vivent la même réalité que leurs concitoyens. Oui, cela est possible. Ce n’est pas une utopie. C’est possible. C’est un choix. C’est une décision. C’est un engagement. Et nous avons la responsabilité sacrée de veiller à cela. Vive la paix. Vive la jeunesse.
Vive la Côte d’Ivoire. Vive la République. Je vous remercie.

Echange avec la presse
Quel est le point fort de votre projet ?
Nous entendons mettre un point d’honneur sur la ruralité. Parce qu’il n’est pas normal que nos paysans qui sont la cheville ouvrière de notre économie soient laissés pour compte. Que ces personnes vivent dans des conditions précaires, misérables. Dans les pays développés qu’on a eu la chance de visiter, ce sont les agriculteurs qui sont les plus riches. Et non les gouvernants, non les hommes politiques, non les ministres. Mais sous nos yeux, c’est le contraire. Et c’est cela que nous entendons changer.
Monsieur Jean-François Kouassi, est-ce que vous avez prévu le volet environnemental dans votre programme ? Et avez-vous déjà mis en place des actions pour le faire ?
Oui, effectivement. La terre étant notre patrimoine commun, notre seul cadre de vie, et avec tous ces problèmes du réchauffement climatique qu’on a, bien sûr que la question climatique nous intéresse.
Et nous avons par le passé mené beaucoup d’actions dans ce sens. Et je peux vous rassurer que nous avons un programme axé également sur l’économie bleue, l’économie circulaire, et la préservation de l’environnement.
SD avec Sercom Cei
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