La Cour dénonce « une attaque contre son indépendance
La tension monte entre Washington et la Cour pénale internationale (CPI). L’administration américaine a annoncé de nouvelles sanctions visant quatre hauts responsables de l’institution : la juge canadienne Kimberly Prost, le juge français Nicolas Guillou, la procureure adjointe fidjienne Nazhat Shameem Khan et le procureur adjoint sénégalais Mame Mandiaye Niang.
Ces désignations s’ajoutent à celles déjà prises contre quatre autres juges et le procureur de la CPI. Pour La Haye, il s’agit d’« une attaque flagrante contre l’indépendance » de la Cour, créée par le Statut de Rome et soutenue aujourd’hui par 125 États parties.
Dans un communiqué, l’institution déplore que ces mesures visent une juridiction censée juger les crimes les plus graves — génocides, crimes de guerre et crimes contre l’humanité. Elle y voit un affront non seulement contre les États qui soutiennent son mandat, mais surtout contre « les millions de victimes d’atrocités inimaginables » à travers le monde.
La présidence de la CPI et l’Assemblée des États parties ont réaffirmé leur solidarité avec les magistrats sanctionnés, assurant que le tribunal poursuivra son travail « sans se laisser intimider par aucune restriction, pression ou menace ».
Ces sanctions s’inscrivent dans un contexte de relations tendues entre les États-Unis et la CPI. Washington, qui n’a jamais ratifié le Statut de Rome, critique régulièrement les enquêtes de la Cour, notamment lorsqu’elles concernent des ressortissants américains ou des alliés stratégiques.
La CPI appelle désormais la communauté internationale à renforcer son soutien pour défendre son indépendance et garantir la poursuite de ses missions judiciaires.
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