Un litige foncier de trop !
Le litige foncier qui oppose la famille Samandjè de Koffi Niangara à des occupants illégaux à Grand-Bassam, ville balnéaire du sud-est ivoirien, pourrait faire grand bruit dans les prochains jours. La famille, son opérateur immobilier et ses avocats affirment leur détermination à faire appliquer la décision rendue par la justice.
Une affaire qui remonte à 2015
Pour dénoncer cet abus, le représentant de la famille, Antoine Vanga Ekra, a rencontré la presse le mercredi 14 août 2025, à Abidjan-Cocody. Il a retracé la genèse de ce conflit foncier.
En 2015, la famille avait signé un contrat de lotissement baptisé Cité Flamboyant sur une parcelle de 154 ha 52 22 ca, approuvé par arrêté ministériel du 15 mars 2015. Mais, contre toute attente, le projet fut annulé quelques semaines plus tard par un nouvel arrêté du ministère de la Construction.
« Alors que nous cherchions des solutions pour relancer le projet, nous avons constaté l’installation illégale de personnes sur le site », explique-t-il. Selon lui, ces occupants agissaient sous la caution du roi de Moossou, Nanan Kanga Assoumou, bien qu’il savait que le lotissement avait été annulé. La justice a depuis confirmé la propriété de la famille et déchu le chef traditionnel de ses droits par arrêté préfectoral.
Décision de justice bafouée
Malgré une décision judiciaire définitive, sans recours possible, ordonnant le déguerpissement des occupants, plusieurs personnes continuent de s’y maintenir et même de construire.
Plus grave encore, selon Vanga Ekra, la préfète de Grand-Bassam, Nassou Sidibé, figure parmi les occupants. « C’est inadmissible. Représentante du chef de l’État, elle devrait montrer l’exemple en appliquant la loi. Au lieu de cela, elle fait construire un immeuble R+3, protégé par des gendarmes », dénonce-t-il.
Une défiance envers l’État ?
Le représentant de la famille estime que l’attitude de la préfète relève d’une défiance envers l’État et ses institutions :
« Son comportement, contraire à la loi qu’elle est censée faire respecter, menace l’ordre public et mine la confiance des citoyens envers l’État », avertit-il.
Vers de nouvelles révélations
M. Ekra annonce qu’il s’apprête à révéler publiquement les noms de toutes les personnalités impliquées ou soutenant les occupants illégaux. « Je vais tout dire. Je dévoilerai ceux qui m’ont appelé et ceux qui encouragent ces pratiques », prévient-il.
À Grand-Bassam, la décision de justice demeure ignorée, tandis que les constructions illégales se poursuivent sur la parcelle litigieuse.
Affaire à suivre…
De Kouassi
Pour Connectionivoirienne
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