Dire NON aux postures moralisatrices: Quand Trump et Poutine se parlent, une prouesse diplomatique

La paix reprend une chance …

À l’heure où les sommets du G7 et de l’Union européenne se suivent et se ressemblent, avec pour principal agenda la multiplication de sanctions contre la Russie et, plus largement, contre tout ce qui n’entre pas dans le giron de l’OTAN, une autre scène politique vient rappeler une évidence : la paix ne naît pas de la confrontation permanente, mais du dialogue, même entre dirigeants réputés difficiles.

L’image de Donald Trump et Vladimir Poutine côte à côte, sous la bannière « Pursuing Peace », a de quoi bousculer les certitudes des chancelleries occidentales. Certains y verront une alliance des « autocrates », une complicité dérangeante entre deux leaders accusés de concentrer le pouvoir. Mais cette lecture superficielle occulte l’essentiel : au moins, eux se parlent. Et se parler, dans un monde au bord de l’embrasement, c’est déjà ouvrir une fenêtre d’espérance.

Depuis des années, l’hypocrisie a consisté à maintenir les conflits dans une impasse, au nom d’une prétendue supériorité morale. Derrière les discours d’arrogance et de condamnations répétées, combien de milliers de morts innocents se sont ajoutés, sans qu’aucune solution réelle ne soit envisagée ? L’alternative proposée par Trump – inviter le président russe sur le sol américain pour discuter – peut choquer les gardiens de l’orthodoxie atlantiste, mais elle représente un geste fort : celui de replacer la diplomatie au centre du jeu.

La réaction immédiate des médias internationaux proches de l’OTAN ne s’est pas fait attendre : dénonciations, critiques, insinuations d’échec. Pourtant, ce que l’on appelle déjà un revers de Trump pourrait bien être, au contraire, une prouesse diplomatique. Car réussir à faire se déplacer le président russe à Washington, et l’amener à dialoguer directement, n’a rien d’anodin. Cela signifie qu’au moins une partie des verrous de la confrontation idéologique a sauté.

Il est peut-être temps d’admettre que la paix ne viendra ni des sanctions, ni des humiliations, ni des postures moralisatrices. Elle viendra de la reconnaissance mutuelle, même entre adversaires. La vraie grandeur n’est pas dans la domination, mais dans la capacité à éviter le pire par le dialogue.

En ce sens, l’image de Trump et Poutine, si décriée par certains, pourrait entrer dans l’histoire comme le rappel que la paix se construit souvent là où l’on s’attend le moins.

l

Commentaires Facebook

Laisser un commentaire