Elles étaient nombreuses, engagées et déterminées à faire entendre leur voix. À l’occasion de la Journée internationale de la femme africaine (JIFA), célébrée le 2 août 2025, l’association Femmes autonomes, espoir de demain (FAED) a organisé à la médiathèque de Yopougon une rencontre marquante. Autour du thème « Femmes africaines, actrices du changement et du développement socio-économique », figures associatives, responsables institutionnels, jeunes leaders et citoyennes engagées se sont réunies pour célébrer et renforcer le rôle central des femmes dans la transformation de la société.
Dans son allocution, Rita Kwamenan, présidente fondatrice de la FAED, a insisté sur la nécessité d’une autonomisation des femmes fondée sur une approche globale. « L’autonomisation ne se limite pas à l’indépendance financière. Elle passe aussi par la connaissance de ses droits, l’éducation et la capacité à prendre des décisions éclairées », a-t-elle déclaré. Elle a plaidé pour un modèle d’émancipation ancré dans les réalités sociales, culturelles et éducatives du continent.
La journée a été rythmée par un panel inspirant animé par trois femmes engagées : Odjohou, Marie Flore Bégou et Audrey Bamba. Leurs témoignages ont mis en lumière les obstacles persistants à la pleine participation des femmes à la vie publique et économique. Elles ont aussi partagé des initiatives concrètes – de l’entrepreneuriat local à l’engagement citoyen – portées par des parcours de résilience et d’innovation.
Amenan Lorraine Boni, vice-présidente du Conseil communal des jeunes de Yopougon, chargée de l’inclusion sociale et du genre, a salué l’initiative de la FAED. « Ensemble, nous pouvons créer un impact durable dans nos communautés », a-t-elle affirmé, réaffirmant l’engagement de la jeunesse à soutenir les droits des femmes.
Moment fort de la cérémonie : la remise d’un prix honorifique à Maître Ade-Mensah Diakité, notaire et marraine de l’événement, pour son engagement en faveur du leadership féminin en Côte d’Ivoire. Émue, elle a rappelé la portée symbolique de la date du 31 juillet : « Ce n’est plus une simple commémoration. C’est un appel à la mobilisation, à la reconnaissance, à l’action ! »
Dans un vibrant hommage aux femmes de Yopougon, elle a déclaré :
« Je suis fière de vous. Respect, mes chères sœurs de Yop City ! Permettez-moi de vous faire un attalaku, car vous le méritez. Merci de m’avoir honorée (…). Comme on peut le constater dans nos marchés, nos quartiers, nos associations, la femme africaine fait vivre l’économie sans même s’en rendre compte, sans savoir ce que le mot “économie” signifie. »
Active depuis près d’une décennie, la FAED milite pour l’autonomie des femmes – en particulier des jeunes – à travers des actions de sensibilisation, de formation et de plaidoyer. Par cette journée de réflexion et d’engagement, elle confirme sa vision : faire de la femme africaine non pas une victime du système, mais une bâtisseuse du changement social.
— Une correspondance particulière de F.E.
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