Violences à Yopougon: un suspect évoque le PPA-CI, le parti dénonce une « manipulation politique »

Dans le sillage des récentes violences qui ont troublé la commune de Yopougon, les autorités policières rapportent que l’un des suspects interpellés aurait affirmé avoir agi « en mission pour le PPA-CI », principal parti d’opposition dirigé par Laurent Gbagbo. Des déclarations qui relancent les tensions à l’approche de l’élection présidentielle.

Selon des sources sécuritaires, onze personnes soupçonnées d’actes de vandalisme ont été arrêtées au cours de ces derniers jours. À l’issue d’enquêtes préliminaires, elles ont été déférées devant la justice. « Force restera à la loi », ont insisté les autorités, sans fournir plus de précisions sur le contenu des auditions.

Le PPA-CI contre-attaque et dénonce une « répression ciblée »

Si aucune instance judiciaire indépendante n’a pour l’heure confirmé les aveux évoqués par la police, l’affaire suscite déjà une vive réaction politique. Dans un communiqué signé par l’ancien ministre Danon Djédjé, le PPA-CI a réagi fermement :

« Le PPA-CI exhorte le pouvoir en place à cesser ces pratiques déshonorantes et à se conformer pleinement aux exigences de l’État de droit, en assurant la sécurité et la liberté de tous les citoyens, et tout particulièrement des militants de l’opposition. »

Le parti affirme par ailleurs que plusieurs de ses responsables locaux à Yopougon ont été arrêtés de façon arbitraire. Il dénonce « des méthodes d’intimidation et de répression politique », qualifiées de « pratiques anticonstitutionnelles héritées du passé sombre de notre pays ».

Appels à la prudence dans un climat préélectoral tendu

Dans ce contexte particulièrement sensible, à quelques mois de la présidentielle d’octobre 2025, plusieurs observateurs appellent à la prudence. Des juristes rappellent que la présomption d’innocence doit primer, et mettent en garde contre toute instrumentalisation politique de déclarations isolées, dans une ambiance marquée par une forte polarisation.

Pour l’heure, les autorités judiciaires n’ont pas encore communiqué officiellement sur l’affaire. Mais celle-ci s’inscrit dans un climat d’extrême vigilance, où chaque incident devient un enjeu politique majeur.

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