À l’approche de la présidentielle ivoirienne du 25 octobre 2025, le jeu politique se tend, se fige, puis semble se dérober sous les pieds d’une opposition fragmentée, encore sonnée par des années de boycott électoral, d’enrôlements chaotiques, de harcèlement institutionnel, de divisions internes, de culte des personnalités (Gbagbo, Bédié) et de malentendus stratégiques. Pourtant, au milieu de figures usées ou controversées, un profil émerge avec une démarche jugée responsable, réaliste et techniquement crédible : celui du docteur-ingénieur Ahoua Don Mello.
Ahoua, la carte inattendue… mais sérieuse
Longtemps resté dans l’ombre, Don Mello surprend par sa posture calme, structurée, et à contre-courant des querelles d’ego qui ont souvent plombé l’opposition. Il ne se présente ni comme un sauveur providentiel, ni comme l’héritier autoproclamé de Gbagbo, mais comme un bâtisseur : un homme de projets, d’infrastructures et de souveraineté économique.
Là où certains promettent l’alternance pour l’alternance, lui propose une vision, des idées, des plans. Discrètement, il s’installe dans l’espace politique comme un recours possible — ce « pneu de secours » que l’on néglige… jusqu’au moment où il devient indispensable pour continuer la route. Qui part en voyage sans son pneu de secours ?
Ce que Don Mello réussit… là où d’autres piétinent
Après avoir vu le FPI originel lui échapper au profit du camp Affi, le PPA-CI pourrait, à son tour, perdre d’autres cadres — et peut-être un pan d’avenir — avec Ahoua Don Mello.
Charles Blé Goudé, malgré une communication habile et une posture apaisée, n’a pas su faire oublier l’image clivante du « général de la rue » de 2002. Le traumatisme de la crise post-électorale reste trop vif pour permettre une réhabilitation politique pleine et consensuelle.
Quant à Pascal Affi N’Guessan, il a échoué dans sa tentative de se poser en « opposition institutionnelle ». Perçu comme trop conciliant envers le pouvoir, il apparaît de plus en plus marginalisé, y compris au sein de l’ancien FPI.
Face à eux, Don Mello avance lentement, mais sûrement. Il dispose de relais diplomatiques solides (BRICS, Russie, Chine, AES), jouit d’un respect croissant dans les cercles intellectuels et militants, et serait en lien avec des figures telles qu’Ousmane Sonko ou Bassirou Diomaye Faye au Sénégal. Son discours de technocrate séduit les classes moyennes et les jeunes diplômés. Il incarne une opposition de compétence, là où dominent encore les oppositions de slogans.
Et si Ouattara gagne… Don Mello pourrait être le vrai vainqueur moral
Dans l’hypothèse d’une victoire — controversée ou non — d’Alassane Ouattara pour un quatrième mandat, scénario plausible, Ahoua Don Mello pourrait apparaître comme le véritable leader moral de la gauche en Côte d’Ivoire. Plus légitime, plus contemporain [panafricaniste non caché], plus audible que Blé Goudé, Affi N’Guessan ou certains caciques figés du PPA-CI.
Certains observateurs évoquent même un déclin du noyau dur Gbagbo-Bamba, devenu à la fois rigide, hermétique et imprévisible.
Dans une Côte d’Ivoire qui peine à renouveler ses élites politiques et où les alternances pacifiques demeurent exceptionnelles, la figure de Don Mello — modeste, technique, souverainiste — pourrait bien incarner une relève. En 2025… ou plus tard.
Conclusion
Et si le salut politique de la Côte d’Ivoire ne venait ni du train officiel, ni de la vieille locomotive fatiguée de l’opposition classique… mais de ce « pneu de secours » oublié dans le coffre, qui attend son heure pour sauver le voyage républicain ?
| Ahoua Don Mello : « J’ai anticipé ma propre réaction en déposant ma démission, suite à l’annonce de ma candidature à l’élection présidentielle. »
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