En dépit des multiples offensives militaires israéliennes et des assassinats ciblés de responsables du Hamas, du Hezbollah et d’acteurs iraniens, la résistance armée palestinienne à Gaza demeure farouche. Le Hamas, principal groupe combattant dans l’enclave assiégée, a réaffirmé ce week-end qu’il ne renoncerait pas à la lutte tant qu’un État palestinien indépendant n’aura pas vu le jour, avec Jérusalem pour capitale.
Dans un communiqué publié samedi, le mouvement islamiste a précisé :
« La résistance armée ne peut être abandonnée tant que nos droits nationaux ne seront pas rétablis. L’essentiel est un État palestinien indépendant et souverain avec Jérusalem pour capitale. »
Un refus net face aux propositions américaines
Cette déclaration du Hamas est une réponse directe à l’initiative américaine conduite par Steve Witkoff, émissaire spécial en mission à Tel-Aviv. Celui-ci a évoqué la possibilité d’un accord global qui inclurait la libération des otages israéliens et le désarmement total du Hamas, en échange d’un cessez-le-feu durable à Gaza. Une condition jugée inacceptable par le mouvement palestinien, qui y voit une tentative de négation pure et simple de la cause nationale palestinienne.
Une guerre sans fin aux conséquences géopolitiques lourdes
Sur le terrain, la guerre s’enlise. Malgré l’intensification des bombardements israéliens, le blocus de Gaza et l’utilisation d’armes non conventionnelles comme la privation alimentaire, Tsahal ne parvient toujours pas à venir à bout de la résistance. La population civile continue de payer un lourd tribut, dans une enclave où les infrastructures sont à l’agonie.
Pour plusieurs analystes, Israël est aujourd’hui pris dans ce qu’ils qualifient de « bourbier stratégique » : plus le conflit s’éternise, plus la légitimité internationale de la cause palestinienne grandit. Ironie de l’histoire, cette guerre pourrait accélérer ce qu’Israël cherche désespérément à empêcher : la reconnaissance d’un État palestinien sur la scène internationale.
Des signes d’un basculement diplomatique ?
Sous la pression de leurs opinions publiques et d’un activisme international renforcé, plusieurs capitales occidentales — dont Paris — envisagent désormais sérieusement de reconnaître officiellement l’État de Palestine. Une dynamique qui renvoie les États-Unis à leurs contradictions : garants traditionnels de la sécurité d’Israël, Washington se retrouve face à un dilemme historique.
Une issue incertaine, mais une exigence claire
Le rappel par Israël de ses négociateurs du Qatar, la semaine dernière, confirme le blocage diplomatique. Le conflit semble de plus en plus suspendu à une seule question, lourde de conséquences :
Les États-Unis, parrains historiques de l’État d’Israël, franchiront-ils le Rubicon en reconnaissant un État palestinien pour sortir de l’impasse ?
Photo: Des personnes se rassemblent lors d’une manifestation pour réclamer la libération des otages détenus à Gaza, à Tel Aviv, en Israël, le 2 août 2025. JACK GUEZ / AFP
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