Pourquoi Laurent Gbagbo n’a-t-il pas radié Ahoua Don Mello après l’annonce de sa candidature à la présidentielle de 2025 ? C’est la question que beaucoup se posent depuis la conférence de presse tenue hier à la Maison de la presse d’Abidjan. Car s’il a été rapidement démis de ses fonctions au sein du PPA-CI, notamment de celle de Vice-Président chargé de la région des Lacs, Don Mello n’a pas pour autant été exclu/radié du parti.
Un choix qui intrigue.
D’autant plus que l’intéressé, tout en annonçant officiellement sa candidature, a eu cette formule énigmatique : « Je reste Laurent Gbagbo ». Une manière symbolique de dire qu’il ne tourne pas le dos à son mentor, et que sa démarche, en apparence dissidente, pourrait au fond s’inscrire dans une stratégie plus large.
Une candidature par précaution !
Un plan B déguisé ? Une sortie de secours en cas d’invalidation du président du parti par le Conseil constitutionnel ?
La décision de Gbagbo de ne pas aller jusqu’à la radiation pourrait ainsi s’expliquer par un calcul politique : maintenir une porte entrouverte, contenir la crise, préserver des options. Car au fond, si Don Mello est véritablement un électron libre, pourquoi ne pas le rayer des effectifs ?
Et si, au contraire, il incarne une alternative interne, officieuse mais utile, pourquoi l’humilier publiquement ?
Le paradoxe est là : une sanction sévère mais incomplète. Une condamnation politique sans excommunication partisane. De quoi alimenter les hypothèses sur une mise en scène orchestrée, une dissimulation stratégique, ou tout simplement un malaise mal géré.
Et si Gbagbo, dans une ultime pirouette politique, s’apprêtait à surprendre tout le monde… en appelant à voter Don Mello, son camarade de 40 ans qu’il a démis de ses fonctions, mais pas rejeté ?
Une chose demeure claire, ADM, comme l’appelle ses milliers de partisans, reste un militant du PPA-CI, même malgré sa déclaration de candidature à la présidentielle.
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