Déclaration officielle de candidature de Don Mello: « Je suis candidat mais je reste Laurent Gbagbo… »

La déclaration officielle de candidature, prononcée ce jeudi 31 juillet 2025 à la Maison de la Presse d’Abidjan, Plateau.

« Mesdames, Mesdemoiselles et Messieurs, Citoyennes et Citoyens de Côte d’Ivoire, Progressistes d’Afrique, de la diaspora Africaine et du Monde, Chers parents, Chers journalistes d’ici et d’ailleurs, merci d’avoir répondu à notre invitation.

Je suis Ahoua DON-MELLO, né le 23 Juin 1958 à Bongouanou.

Mon père est SENIN KOUA DON-MELLO, d’ethnie Agni, originaire de Bongouanou. Ma mère est KOUAKOU Ahou d’ethnie Baoulé, originaire de Bouaké. Je suis Ingénieur de Génie civil de l’Institut National Polytechnique Houphouët Boigny (INPHB) de Yamoussoukro.

J’ai ensuite obtenu un DEA en génie mécanique de l’Université Paris VI, puis un Doctorat d’Ingénieur des Ponts et Chaussées de l’Ecole Nationale des Ponts et Chaussées de Paris (ENPC), avec plusieurs spécialités en Économie. Parallèlement à ma formation scientifique et technique à l’INPHB, j’ai acquis une formation politique à travers un mouvement politique clandestin (le Mouvement panafricaniste).

A Paris, j’ai intégré la 4ème Internationale Communiste puis le Parti Communiste Français (PCF) jusqu’en 1983, année où j’ai intégré le Parti Communiste de Côte d’Ivoire (PCCI), parti fondateur du Front Populaire Ivoirien (FPI) avec d’autres groupuscules de gauche.

J’ai enseigné dans plusieurs Universités et Grandes écoles en Côte d’Ivoire et en Afrique. J’ai travaillé dans des laboratoires de matériaux de construction. Je suis auteur de plusieurs inventions, entre autres le Géopavé, les briques en bois, le bitume de coco…

Avant d’être Directeur Général du BNETD de 2000 à 2010, j’ai été Directeur de la Technopole de Yamoussoukro. Fin 2010, le Président Laurent GBAGBO m’a fait l’honneur de me nommer Ministre de l’Equipement et porte-parole du gouvernement.

En 2011, mon exil m’a permis d’assister plusieurs Chefs d’Etat africains dans la gestion de leurs grands projets d’Etat, particulièrement en Guinée Conakry où j’ai été Conseiller Spécial du Président Alpha Condé de 2017 à 2021.

Depuis 2021, je suis entre la Russie et l’Afrique.

J’ai d’abord été nommé Conseiller du patronat Russe, puis Représentant de l’Alliance Internationale des BRICS et enfin Vice-président de cette même organisation. Depuis 2021, je suis également Vice-président exécutif du PPACI.

Mesdames, Mesdemoiselles et Messieurs,

Je m’adresse solennellement à vous ce matin pour vous informer de l’importante décision que je prends à compter de ce jour, en toute responsabilité. Mesdames, Mesdemoiselles et Messieurs, L’Histoire de l’humanité connaît de grands changements. En effet, et nous le constatons tous d’ailleurs, le Sud global monte en puissance à tous les niveaux tandis que l’hégémonie occidentale quant à elle connaît un déclin.

Les BRICS à savoir le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud ont comme mission, la création d’un nouvel ordre mondial multipolaire dont la souveraineté des États, est l’élément de base.

L’Alliance des BRICS dont je suis le Vice-président en charge des projets stratégiques, est le relais entre les BRICS et les Pays non membres des BRICS. Ma mission en tant que Vice-président de l’Alliance des BRICS est d’assurer la promotion des BRICS auprès des pays africains afin que plusieurs d’entre eux y adhèrent. Ainsi donc les BRICS comme vous le voyez, placent au cœur de leur politique, la bataille pour la souveraineté des États et la coopération gagnant-gagnant dans un monde multipolaire.

Mesdames, Mesdemoiselles et Messieurs,

Le monde nous regarde, le monde bouge, le monde change. Cette turbulence géostratégique n’épargnera aucun État. Il faut donc que tous nous en soyons conscients afin de faire de véritables choix qui devraient permettre d’être présents dans ce nouvel ordre mondial qui inonde le monde entier de sa réserve en devise et de sa technologie innovante après s’être soustrait de la domination occidentale.

Mesdames, Mesdemoiselles et Messieurs,

Mon engagement politique date des années 1980 lorsque jeune étudiant, j’étais déjà cadre politique au Parti Communiste Français. En 1983 au domicile de Guy LABERTIT avec Laurent GBAGBO, Maurice LOHOURIGNON et Albert FIAN, nous avons créé la première base du FPI en France et le premier mouvement politique ivoirien en France, le Mouvement d’Initiative pour les Droits Démocratiques (MIDD) dont j’étais le Secrétaire général à 25 ans.

Jusqu’à ce que je revienne en Côte d’Ivoire en 1985, j’ai fait partie de ceux qui ont contribué à l’élaboration des documents de base pour la création du FPI (Statuts, règlement intérieur et propositions pour gouverner la Côte d’Ivoire…).

En 1990 nous avons également contribué à l’avènement du multipartisme en tant que Secrétaire général à l’organisation du Parti et Secrétaire Général du Syndicat National de la Recherche et de l’Enseignement Supérieur (SYNARES) de Yamoussoukro.

J’ai été président du Comité de Contrôle du FPI de 1990 à 1996.

En 1996, prenant en compte l’avènement du monde hégémonique triomphant, le FPI décide de s’adapter à ce monde qui sacrifiait la souveraineté de la Côte d’Ivoire, matérialisé par un nouveau programme de gouvernement, un nouveau statut et une alliance avec le RDR. Mon NON à cette révision idéologique a conduit à la création d’un courant de pensée qui deviendra ‘’La Renaissance’’.

En 1999 après la rupture entre le FPI et le RDR avant l’élection présidentielle de 2000, j’ai pris la décision de revenir à la maison FPI et de conduire la gestion électronique des élections qui verront la victoire du Président Laurent GBAGBO. Pendant onze (11) ans à la tête du BNETD, j’ai vendu l’expertise nationale à plusieurs pays africains.

Mesdames, Mesdemoiselles et Messieurs,

Nous avons combattu dès notre jeune âge pour l’avènement de la liberté d’expression pour tous citoyens.

Aujourd’hui, je suis heureux que les réseaux sociaux puissent donner à chacun le droit de dire ce qu’il veut : même les demi-vérités, les contre-vérités, les mensonges et autres calomnies permettant ainsi de mesurer la maturité démocratique et intellectuelle du peuple.

Fondé sur la loi du droit à la différence et la loi du débat démocratique dans le respect mutuel, les lois démocratiques permettent de passer de la foi, à l’émotion puis à la raison et à la connaissance scientifique fondée sur la preuve.

Cette dernière, à savoir la connaissance scientifique fondée sur la preuve, n’est malheureusement pas à la portée de la majorité. La calomnie étant l’apanage de ceux qui sont dépourvus de maturité démocratique, nous les laisserons au jardin d’enfant de la démocratie.
Le PPACI, issu du FPI a été créé en rassemblant en un bloc, divers courants de pensée issus de la grande famille de la gauche à savoir les libéraux de gauche, les sociaux-démocrates, les socialistes et les communistes avec comme point commun la lutte pour la souveraineté et la conquête des droits socio-économiques.

La vacance idéologique de ces trente (30) dernières années après l’écroulement du mur de Berlin et les crises successives en Côte d’Ivoire, ont certainement eu raison des valeurs idéologiques et du passage progressif de l’idéologie à l’idolâtrie.

Mesdames, Mesdemoiselles et Messieurs,

Permettez-moi donc de me définir idéologiquement pour donner la possibilité à ceux qui veulent me juger d’avoir une référence idéologique. Je suis un démocrate socialiste et souverainiste issu du communisme.

Le débat entre les divers courants de pensée a tracé la marche du PPACI. Les propositions provenant des différents responsables du Parti font l’objet de débats internes faits de thèses, d’antithèses et de synthèses. La synthèse fait l’objet de résolutions et de communiqués publics.

C’est ce processus que nous avons entamé avant la convention de Mai 2024 et c’est ce même processus qui se poursuit aujourd’hui à l’issue de la publication de la liste électorale définitive qui exclut notre candidat, le Président Laurent GBAGBO.

Dans la droite ligne de notre vision démocratique de l’alternance par les urnes, j’ai donc proposé par une note au Président Laurent GBAGBO, une nouvelle thèse qui nous permet de poursuivre la lutte démocratique en combinant celle-ci avec des candidatures de précaution qui permettraient d’éviter la politique de la chaise vide et enlèveraient toute chance à l’alternance. Ce qui serait une assurance tout risque pour le régime en place.

Cette thèse a malheureusement fuité dans la presse en violation du principe de la démocratie interne. Cependant, malgré les agitations médiatiques, le débat interne se poursuit et nous arriverons bientôt à une conclusion.

Avec l’annonce de la candidature de M. Alassane Ouattara, nous voyons poindre à l’horizon, le prolongement du parti-Etat, l’humiliation de certains leaders notamment Laurent GBAGBO, Tidjane THIAM, Guillaume SORO, Charles Blé GOUDE et Noel Akossi BENDJO, la dépossession économique, sociale et foncière des citoyens ivoiriens qui s’appauvrissent au profit du monde hégémonique qui survit grâce aux richesses pompées ici et ailleurs dans le Sud global.

Il y a donc urgence et face à l’urgence une responsabilité à prendre.

Mesdames, Mesdemoiselles et Messieurs, En complément d’une légitime colère justifiant les manifestations et pour multiplier nos chances afin d’éviter la politique de la chaise vide, je déclare solennellement ma candidature à l’élection présidentielle. Je l’offre aux souverainistes et panafricanistes du PPACI, de la Côte d’Ivoire, d’Afrique et de la diaspora africaine, avec pour objectif de ne point manquer le train des BRICS pour réaliser un destin commun avec l’AES, la CEDEAO et le continent africain.

Mesdames, Mesdemoiselles et Messieurs,

Je vous assure que ma fidélité à la lutte pour la souveraineté de l’Afrique ne souffre d’aucun doute ni d’aucune trahison de mes convictions. Ma longue trajectoire de militant des années 80 est restée fidèle à cet idéal même quand presque toute la gauche africaine avait mordu à l’hameçon de l’hégémonie occidentale après la chute du mur de Berlin dans les années 90.

C’est cette fidélité inébranlable dans l’espace et dans le temps qui me vaut l’honneur d’être le Vice-Président de l’Alliance internationale des BRICS, poste que je perdrai si une trahison de la ligne est constatée.

A ce titre, je suis fier de parcourir l’Afrique pour contribuer à la consolidation des souverainetés naissantes et aux débats sur l’avènement d’un monde multipolaire. Ce n’est pas au moment où le vent est favorable à la lutte pour la souveraineté que je vais abandonner.

C’est cette vision que je souhaite pour mon pays. Mesdames, Mesdemoiselles et Messieurs, Je suis donc CANDIDAT à l’élection présidentielle de 2025. Unis, nous ferons partir M. Ouattara et son régime du pouvoir par les urnes. Abidjan le 31 Juillet 2025.

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