Charles Rodel Dosso, secrétaire général adjoint en charge de la société civile du Parti des peuples africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI, opposition), a été condamné à 18 mois de prison pour « atteinte à l’ordre public », a-t-on appris hier lundi de source judiciaire. Sa défense, quant à elle, estime que cette condamnation « ne se justifie pas ».
La décision a été rendue par la cellule spéciale d’enquêtes et de lutte contre le terrorisme du 10e cabinet d’instruction du tribunal de première instance d’Abidjan. Selon les avocats de M. Dosso, le procès s’est tenu dans des conditions « expéditives », sans que les droits de la défense soient pleinement respectés.
« Nous dénonçons une procédure bâclée et une instrumentalisation de la justice à des fins politiques. Cette condamnation ne repose sur aucun fondement juridique solide », a affirmé un membre de l’équipe de défense, sous couvert d’anonymat.
Arrêté en lien avec des déclarations tenues lors d’une mobilisation citoyenne contre un éventuel quatrième mandat du président Alassane Ouattara, Charles Rodel Dosso est perçu comme l’un des porte-voix les plus engagés du mouvement « Trop c’est Trop », initié par l’opposition.
Le PPA-CI n’a pas encore officiellement réagi, mais des cadres du parti ont dénoncé sur les réseaux sociaux « une volonté manifeste d’intimider les voix dissidentes à quelques mois de l’élection présidentielle ».
Ce nouvel épisode judiciaire s’ajoute à une série de poursuites récentes visant des membres de l’opposition, suscitant l’inquiétude d’organisations de défense des droits humains, qui appellent à garantir un climat politique apaisé et respectueux des libertés fondamentales.
Damana Pickass se prononcera cet après-midi depuis le siège du PPA-CI, sur l’emprisonnement des opposants dans le cadre des actions du mouvement « trop c’est trop ».
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