Damana Pickass plaide pour le dialogue et annonce une démonstration de force du front commun PDCI-PPA-CI

À trois mois du scrutin présidentiel du 25 octobre 2025, le climat politique ivoirien reste marqué par une montée des tensions entre l’opposition et le pouvoir en place. Dans ce contexte, Damana Adia Pickass, deuxième vice-président du conseil stratégique et politique du Parti des Peuples Africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI), a lancé, samedi à Yopougon, un appel au dialogue tout en annonçant une grande marche pacifique prévue le 2 août à Abidjan, en coalition avec le Parti Démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI).

« On ne finit jamais de discuter. Jusqu’à la dernière minute, des solutions peuvent être trouvées pour éviter le pire », a déclaré M. Pickass, également coordonnateur du Front commun PDCI–PPA-CI. Il a présenté cette marche comme une démonstration de force citoyenne, destinée à rappeler que les deux principales formations de l’opposition disposent, selon lui, de « la majorité populaire ».

Répondant aux critiques du camp présidentiel sur un supposé trouble à l’ordre public, Damana Pickass a précisé que toutes les démarches administratives avaient été respectées : « Nous ne sommes ni des clandestins, ni des voyous. Nous sommes des responsables politiques. Nous exercerons nos droits dans le strict respect des lois. »

Cette mobilisation vise à exiger des élections inclusives, dans un contexte où plusieurs figures majeures de l’opposition, dont Laurent Gbagbo et Henri Konan Bédié (à titre posthume pour ce dernier), ont été radiées de la liste électorale par des décisions de justice controversées. Le Front commun dénonce un « mur de refus et de mépris » opposé par le régime à toute initiative de dialogue.

« Être au pouvoir ne donne pas le droit de tout imposer par la force. Il faut écouter l’opposition », a martelé M. Pickass, pointant du doigt les arrestations de militants, la restriction des libertés fondamentales et une réforme électorale jugée non concertée.

Dans ce climat tendu, des organisations régionales et internationales tentent de jouer les médiateurs. Mais l’opposition semble déterminée à se faire entendre. À travers cette marche du 2 août, le PDCI et le PPA-CI entendent alerter l’opinion nationale et internationale sur les risques de dérive autoritaire et appeler à un sursaut démocratique salutaire.

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