Le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) et le Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI) ont annoncé l’organisation d’une marche nationale le 2 août 2025 à Abidjan, afin de réclamer des élections inclusives et crédibles. L’annonce a été faite jeudi lors d’une conférence de presse conjointe des deux partis.
Damana Adia Pickass, vice-président du Conseil stratégique et politique du PPA-CI, a précisé que la marche débutera à 8h (GMT) à Marcory (Ibis) pour se diriger vers la place de la République au Plateau, dans le centre des affaires d’Abidjan.
Selon lui, cette initiative vise à créer les conditions d’un scrutin apaisé :
« Nous avons décidé de nous donner les moyens de créer ces conditions. C’est pourquoi le Front commun PDCI–PPA-CI appelle à une mobilisation nationale », a-t-il affirmé.
Le Front commun dénonce le refus persistant du gouvernement d’engager un véritable dialogue politique, condition pourtant indispensable à des élections crédibles :
« Nous faisons face à un mur de refus et de mépris. Or, un minimum de consensus est nécessaire sur les règles du jeu électoral », a souligné M. Pickass.
Il a insisté sur le caractère inacceptable d’une présidentielle organisée sans certaines figures majeures de l’opposition, radiées de la liste électorale : Laurent Gbagbo, Tidjane Thiam ou encore Guillaume Soro.
« On ne peut pas marginaliser le PDCI ou le PPA-CI et espérer des élections démocratiques », a-t-il déclaré.
Le Front demande notamment :
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La réintégration des leaders d’opposition radiés,
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L’audit indépendant de la liste électorale,
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L’ouverture urgente d’un dialogue politique national.
Un autre point crucial soulevé par les organisateurs est leur rejet catégorique d’un éventuel quatrième mandat du président Alassane Ouattara, que Damana Pickass qualifie de « violation de la Constitution, socle de l’unité nationale ».
Tout en affirmant que la marche se veut pacifique, il a invité les autorités à coopérer :
« Nous irons à leur rencontre pour donner toutes les garanties de sérénité. Il s’agit ici d’exercer une liberté fondamentale, pas de provoquer un bras de fer ».
De son côté, le député PDCI Dia Houphouët a insisté sur l’urgence d’ouvrir un dialogue sincère, afin de prévenir toute crise postélectorale. Une tournée de mobilisation est d’ores et déjà annoncée à cet effet.
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