Résumé analytique : “Tous contre Ouattara, mais pour quoi faire ?”  de Marwane Ben Yahmed

À l’approche de l’élection présidentielle ivoirienne d’octobre 2025, Marwane Ben Yahmed, directeur de publication de Jeune Afrique, dresse un portrait sans concession d’une opposition ivoirienne unie davantage par le rejet du président Alassane Ouattara que par une vision politique commune.

Il observe avec une forme d’ironie amère la formation d’un « front anti-Ouattara » disparate, rassemblant des figures naguère opposées ou irréconciliables : Laurent Gbagbo, Simone Gbagbo, Guillaume Soro, Charles Blé Goudé, Tidjane Thiam. Selon l’auteur, cette union n’est motivée que par des ressentiments, des ambitions personnelles contrariées, ou une volonté de revanche – non par un projet structuré, ni par un socle idéologique partagé.

Ben Yahmed souligne une constante ivoirienne : le pragmatisme cynique, où la quête du pouvoir l’emporte sur la mémoire, les principes ou la cohérence. Les anciens ennemis pactisent dans l’espoir de renverser un adversaire devenu trop puissant. Mais cette « alliance de fortune », prévient-il, risque d’imploser sous le poids de ses contradictions internes.

Pendant ce temps, Alassane Ouattara reste silencieux. Il observe. Et compte sur la cacophonie de ses opposants pour s’imposer à nouveau ou faire élire un successeur. Car, dans un pays où les lignes de fracture sont plus ethniques que programmatiques, le désordre dans l’opposition devient un atout stratégique pour le camp présidentiel.

Enfin, le texte se conclut sur une note d’espoir mêlée de lassitude : le peuple ivoirien aspire à plus que des règlements de comptes ou des jeux d’ego. Il attend un véritable projet d’avenir, porté par une vision claire, des idées fortes, un leadership intègre, et de nouvelles figures capables d’incarner la rupture avec les querelles du passé.

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