Après les villes de Boundiali, Kong et Korhogo, en juillet 2024, le ministre des Mines, du Pétrole et de l’Énergie, Mamadou Sangafowa-Coulibaly, a conduit, du 10 au 11 juillet 2025, une mission de sensibilisation à Daoukro, Bongouanou, Dimbokro, Toumodi et Yamoussoukro.
L’objectif de cette campagne de sensibilisation est d’impliquer les communautés locales, structurer des alternatives légales et maintenir la pression sécuritaire en vue d’endiguer le phénomène de l’orpaillage illégal.
Les conséquences sont multiples, notamment la contamination des sources d’eau, l’abandon des écoles, les violences sexuelles, la criminalité en hausse, la profanation des forêts sacrées, et surtout, des villages entourés de cratères mortels laissés à l’abandon.
De plus, à l’échelle nationale, 100 tonnes d’or seraient extraites chaque année du pays par des circuits illégaux, entraînant une perte fiscale estimée à 700 milliards FCFA et une valeur totale évaporée de plus de 4 000 milliards FCFA.
Le gouvernement souhaite désormais faire des populations rurales les acteurs principaux d’une lutte qui a longtemps été menée uniquement par l’État, lequel a démantelé plus de 1 760 sites illégaux et a traduit en justice 713 personnes en 2024.
Pour Mamadou Sangafowa-Coulibaly, l’orpaillage légal, encadré et formalisé, représente une voie d’avenir. Le gouvernement encourage les populations à se constituer en coopératives, à bénéficier de formations techniques, et à obtenir des permis artisanaux ou semi-industriels, leur permettant d’exploiter leurs ressources dans un cadre réglementé, sécurisé et rentable.
Parallèlement, l’État intensifie ses efforts pour attirer des investissements dans l’exploration minière industrielle, en mettant en place des mécanismes de partage direct des revenus entre les compagnies minières, les collectivités et les populations. Ces deux piliers (artisanat légal et exploitation industrielle encadrée) constituent les bases d’un modèle hybride de souveraineté partagée.
CICG
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