Lundi et mardi 8 juillet 2025, 60 délégations de femmes venues d’Afrique et d’horizons divers ont planché à Abidjan Novotel, sur la problématique des violences et des conflits. Le Forum Régional des Femmes pour la prévention des conflits et la consolidation de la paix dans le Golfe de Guinée, à l’initiative du Programme des Nations Unies pour le développement (Pnud) a fait plusieurs recommandations épousant et magnifiant les vertus de la paix.
Derrière ce rassemblement à la fois quantitatif et qualitatif de femmes leaders, le Pnud avait à cœur de susciter chez les femmes des vocations de faiseuses de paix et non d’actrices de conflits. Abidjan qui a accueilli la rencontre est le poumon économique de la Côte d’Ivoire qui va vivre une élection à haut risque de violence le 25 octobre 2025. Il fallait donner un signal fort à partir des bords de la lagune Ebrié.
A l’ouverture de ce forum, la représentante résidente du système des nations unies, Hélène N’garnim-Ganga a planté le décor qui justifie un tel forum. « Le contexte sécuritaire dans le Golfe de Guinée reste complexe et évolutif. Alors que la région ouest-africaine a des richesses humaines, économiques et culturelles extraordinaires à offrir, les dynamiques d’extrémisme violent, les conflits communautaires, les trafics transfrontaliers et les instabilités politiques fragilisent la cohésion sociale et en ralentissent le développement », a-t-elle relevé, terminant son discours par une exhortation forte à l’égard des femmes réunies. « Vous êtes les bâtisseuses acharnées de la stabilité de notre région. Votre engagement inspire, votre parole compte, et vos actions peuvent continuer à transformer », a-t-elle déclaré non sans inviter ses paires à ‘’promouvoir une paix durable, portée par les femmes, pour les femmes, et avec les femmes’’.
Au nom du gouvernement de Côte d’Ivoire, la ministre de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, Nassénéba Touré qui participait à l’ouverture des débats a également fait le constat que ce forum se tient dans un contexte régional marqué par de multiples défis : l’expansion de l’extrémiste violent, la montée des menaces sécuritaires à nos frontières, les migrations forcées, et bien sûr, les processus électoraux à venir dans nos pays, notamment en Côte d’Ivoire. C’est pourquoi, dans un tel climat, selon la ministre ‘’la voix des femmes, leur engagement pour le dialogue, leur résilience face aux crises, et leur capacité à reconstruire les liens sociaux sont plus que jamais essentiels’’. Cette rencontre ne saurait donc fortuite. « Elle revêt une importance capitale », martèle-t-elle.
Puis Mme Nassénéba de profiter de la tribune à elle offerte par le Pnud pour lancer ce message aux femmes de Côte d’Ivoire : « A l’approche des élections en Côte d’Ivoire, je voudrais insister tout particulièrement sur le rôle des femmes dans la prévention des violences électorales. Les femmes doivent non seulement participer aux processus électoraux en tant qu’électrices, candidates, observatrices, mais aussi comme actrices de la veille communautaire et de la médiation de proximité ».
SD à Abidjan
sdebailly@yahoo.fr
Commentaires Facebook