Le Parlement français a adopté à l’unanimité, lundi 7 juillet 2025, une loi autorisant la restitution à la Côte d’Ivoire du tambour parleur Djidji Ayôkwé, un instrument sacré de l’ethnie Ebrié, saisi par les autorités coloniales en 1916 et conservé en France depuis 1929. Cette décision, réclamée depuis six ans par Abidjan, déroge au principe d’inaliénabilité des collections publiques françaises.
Mesurant plus de trois mètres et pesant 430 kilos, le tambour servait autrefois à transmettre des messages rituels. Il avait été exposé successivement au musée du Trocadéro puis au musée du Quai Branly. Restauré en 2022, il est en attente de son rapatriement effectif.
Les députés français, toutes tendances confondues, ont salué cette restitution, certains y voyant une forme de réparation historique, d’autres appelant à accélérer le processus par une loi-cadre sur les biens culturels spoliés pendant la colonisation, promise par le président Emmanuel Macron. Du côté ivoirien, le ministère de la Culture voit dans ce retour un geste fort de réappropriation culturelle, en lien avec la réhabilitation du Musée des civilisations de Côte d’Ivoire.
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