Gbagbo et Thiam à l’épreuve du parrainage : une course à hauts risques ?

Ainsi donc, comme en 2020 pour Laurent Gbagbo, Tidjane Thiam et l’ancien président s’apprêtent à lancer — ou peuvent lancer — la collecte des parrainages en vue de l’élection présidentielle de 2025. Ils pourront la boucler, ou non, et déposer leurs dossiers de candidature, qui seront ensuite examinés par le Conseil constitutionnel.

Mais un obstacle de taille demeure : ni Gbagbo ni Thiam ne figurent à ce jour sur la liste électorale, condition pourtant indispensable à l’éligibilité. En 2020 déjà, Gbagbo avait suivi la même démarche : bien qu’ayant rassemblé les parrainages et déposé son dossier, il avait été déclaré inéligible pour cause d’absence sur la liste électorale.

La situation sera-t-elle différente en 2025 pour les deux hommes ? Rien n’est moins sûr. Car pendant que certains s’activent à recueillir les signatures nécessaires, une question reste en suspens : auront-ils le temps — ou la volonté — de contester le processus en cours, notamment le rôle de la CEI et la fiabilité de la liste électorale, qui constitue pourtant la base même du parrainage ?

Ce n’est qu’à l’issue de la publication de la liste définitive des candidats, attendue 45 jours avant le 25 octobre 2025, qu’un recours pourrait éventuellement être formulé si Gbagbo et Thiam venaient à être écartés.

En attendant, la course est lancée, et l’on saura bientôt si Simone Ehivet Gbagbo, Pascal Affi N’Guessan ou encore Alassane Ouattara seront bel et bien en lice pour ce scrutin à forts enjeux.


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