La communauté du Grand Loh Djiboua a intronisé ce samedi 28 juin, dans une ambiance festive et solennelle, M. Serge Loba Akerahim à la tête de sa fédération. Organisé autour d’un dîner-gala riche en couleurs, l’événement s’est tenu au 3 chemin du Vieux Saint-Denis, en présence d’une foule venue nombreuse pour célébrer l’unité, la tradition et les perspectives de cette importante diaspora ivoirienne.
Les ressortissants des localités de Guitry, Divo, Lakota, Zikisso, Hiré, Fresco ou encore Sassandra se sont rassemblés en grand nombre pour honorer cette cérémonie d’intronisation. Plusieurs associations sœurs ont répondu à l’appel, témoignant de la volonté commune de fédérer les forces vives de la région au sein d’une structure cohérente et tournée vers l’avenir.
L’événement, orchestré avec minutie, a débuté par une libation traditionnelle, conduite par les chefs coutumiers. Ce rituel sacré, empreint de symbolisme, a permis d’ancrer l’instant dans la continuité des valeurs ancestrales. Une manière de rappeler que toute modernité véritable s’inscrit d’abord dans le respect des racines.
Dans son discours d’investiture, Serge Loba Akerahim a décliné les grands axes de son engagement : unité, développement et valorisation du patrimoine culturel. Conscient des attentes placées en lui, il a promis une gouvernance inclusive et transparente, en rupture avec les logiques de division qui ont pu freiner les initiatives communautaires dans le passé. « Ce mandat est celui de la réconciliation et de la reconstruction identitaire. Il est temps que les enfants du Loh Djiboua parlent d’une même voix pour valoriser leur région et s’investir concrètement dans son essor », a-t-il souligné devant une assemblée conquise.
La suite de la soirée s’est déroulée dans une atmosphère chaleureuse, rythmée par des prestations artistiques de qualité. Diane Solo, Michèle Djiahylé, la troupe de danse Zaouli, Bowina et d’autres artistes ont offert au public un voyage musical mêlant tradition et modernité. Le Zaouli, en particulier, a électrisé la salle, rappelant la richesse immatérielle du peuple Gouro. Au-delà des chants et des danses, c’est une véritable démonstration d’identité et de fierté culturelle qui s’est exprimée. Pour de nombreux participants, cette cérémonie marque un tournant : celui du réveil d’une diaspora prête à se structurer autour d’objectifs communs.
Avec cette intronisation, le Grand Loh Djiboua se dote d’un leader charismatique et visionnaire. À travers la création d’un fonds d’investissement, la promotion de projets agricoles, éducatifs, immobiliers ou encore culturels, Serge Akerahim entend faire du regroupement une force économique et sociale durable. La soirée s’est achevée sur une note d’optimisme, entre chants d’espoir et accolades fraternelles. Le message est clair : la diaspora du Loh Djiboua, forte de ses talents et de son histoire, est prête à prendre toute sa place sur la scène communautaire ivoirienne, en France comme ailleurs.
Elysée Blandine Gogoua, à Paris
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