Clôture de session parlementaire : le PDCI-RDA boycotte et tire la sonnette d’alarme sur le climat électoral

Le Groupe parlementaire PDCI-RDA a choisi de boycotter la cérémonie de clôture de la première session ordinaire de l’Assemblée nationale, ce lundi 30 juin, pour dénoncer ce qu’il qualifie de « mépris » du pouvoir exécutif face aux appels au dialogue politique inclusif.

Dans une déclaration solennelle, les députés du PDCI-RDA expriment leur profonde indignation face à l’absence de volonté du gouvernement d’ouvrir un cadre de discussion franc avec les partis politiques et la société civile, à quatre mois de l’élection présidentielle.

Des revendications claires pour un scrutin crédible

Le Groupe parlementaire dénonce :

Le refus de réformer la Commission Électorale Indépendante (CEI), qu’il juge déséquilibrée.

L’absence de révision rigoureuse de la liste électorale, en contradiction avec l’article 6 du Code électoral.

La radiation arbitraire de plusieurs leaders politiques majeurs, dont Cheick Tidjane Thiam (PDCI-RDA), Laurent Gbagbo (PPA-CI), Charles Blé Goudé (COJEP) et Guillaume Soro.

L’absence d’un audit indépendant du fichier électoral.

Le blocage de la mise en place d’un mécanisme neutre d’observation électorale.

Le PDCI déplore également un climat d’intimidation, évoquant des tentatives d’enlèvement, des arrestations politiques (dont celles d’Innocent Yao, de Joël N’Guessan et du jeune militant « Macron 1er »), et des dérives institutionnelles de la CEI, qui aurait outrepassé ses compétences en exigeant l’inscription préalable sur la liste électorale pour tout parrainage.

« Une situation explosive » à l’approche de la présidentielle

Pour les parlementaires du PDCI-RDA, les conditions actuelles ne garantissent ni la transparence, ni l’inclusivité, ni la crédibilité du scrutin. Ils rappellent que l’exclusion politique a déjà plongé le pays dans des crises passées, au prix de milliers de morts.

« Aucune lueur d’espoir pour un dialogue politique inclusif ne se profile à l’horizon », affirme le groupe, qui alerte sur les risques d’implosion nationale et d’instabilité régionale si rien n’est fait.

Appel à la communauté nationale et internationale

Le groupe parlementaire appelle à une mobilisation urgente de la communauté nationale et internationale afin de soutenir la Côte d’Ivoire vers une sortie de crise pacifique par le dialogue.

Il invite enfin le Président de la République, Alassane Ouattara, à prendre les décisions politiques nécessaires pour restaurer un climat de confiance et garantir la paix durable dans le pays.

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