Longtemps considéré comme une forteresse orange, le Red Bull Ring en Autriche semble avoir perdu de sa superbe aux couleurs néerlandaises. Pour la première fois depuis plusieurs éditions, le Grand Prix d’Autriche n’affiche pas complet. Même dans les légendaires tribunes « Verstappen », autrefois inaccessibles tant elles débordaient d’enthousiasme, des sièges sont restés vides.
Autrefois submergé par une marée orange venue acclamer le héros national Max Verstappen, le circuit de Spielberg présente désormais une ambiance bien plus feutrée : moins de chants, moins de fumigènes, moins de frénésie. « Seuls les vrais fans sont encore là », confie un fidèle supporter néerlandais, maquillé aux couleurs de Red Bull, presque résigné.
Le constat est partagé dans les paddocks : l’effervescence des années dorées de Verstappen s’essouffle. Non pas que la passion ait disparu, mais l’enthousiasme populaire, lui, semble avoir été rogné par une combinaison de facteurs. D’abord, les performances : Verstappen, champion incontesté d’hier, ne règne plus sur le plateau. Depuis deux saisons, McLaren domine la F1, reléguant Red Bull à une lutte serrée avec Mercedes et Ferrari pour les places d’honneur.
À cette perte d’hégémonie s’ajoute une forme de lassitude face à un championnat devenu trop prévisible pour certains, ainsi que des contraintes économiques croissantes : prix des billets en hausse, coûts des déplacements plus lourds, calendrier surchargé. Autant d’obstacles qui dissuadent les fans de faire le déplacement, surtout à l’étranger.
Le culte Verstappen perdure, mais il a définitivement perdu de sa flamboyance. La voiture faisant souvent le champion, beaucoup espèrent que l’arrivée annoncée de Max Verstappen chez Mercedes redonnera du souffle – et du sourire – aux pèlerins en orange. Une nouvelle ère pourrait s’ouvrir, avec l’espoir de raviver la flamme d’un public qui n’attend qu’un prétexte pour rebasculer dans la ferveur.
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