À moins de cinq mois de l’élection présidentielle d’octobre prochain, des voix s’élèvent de plus en plus pour appeler les Ivoiriens au calme et à la paix. Tano Rosli, président-fondateur de l’ONG »Slowly family » a, depuis le mercredi 18 juin, dernier, lancé une caravane de sensibilisation au cours de laquelle il lance un appel aux politiques et aux jeunes.
Vous venez de lancer une caravane de sensibilisation des populations sur la préservation de la paix en cette période pré-électorale. Pourquoi cette caravane ?
Tano Rosli : En tant qu’une ONG qui fait dans la conscientisation, nous avons décidé de prendre les choses en main, vu les tensions qui semblent monter en cette période pré-électorale. Nous avons décidé justement d’aller dans les quartiers de la ville d’Agboville pour passer notre message de paix. Jeunes, nous avons des projets et des objectifs que nous prévoyons. Et sans la paix, nous ne pouvons atteindre ces objectifs. Donc, pour nous, il est vraiment vraiment important. C’est même crucial que nous soyons en paix. Nous menons cette activité pour faire notre part pour que la paix règne avant, pendant et après l’élection présidentielle. Car, nous n’avons que la seule Côte d’Ivoire. Et si elle se ‘gâte’, c’est nous tous qui allons en payer le prix.
Quand prendra fin cette caravane ?
Tano Rosli : Aujourd’hui, c’est le lancement officiel de cette activité qui commence au quartier Château et qui ira jusqu’à la fin du processus électoral de l’élection présidentielle d’octobre prochain. Et le thème de cette sensibilisation est : « Zéro violence avant, pendant et après l’élection présidentielle ». Nous voulons donc impliquer les jeunes, nos parents et même toute la population à adhérer à l’idée de paix qui est très très importante. Voici le sens de cette caravane.
Quel message pour la classe politique ?
Tano Rosli : Je pense qu’il faut être responsable. Je l’ai dit, nous n’avons que la Côte d’Ivoire. Je crois que les hommes politiques ont des projets pour nous les jeunes, pour la Côte d’Ivoire et ses habitants. Sans la paix, ils ne pourront pas mettre en œuvre leur programme de société. C’est pourquoi, il faut qu’ils pensent à préserver la paix. Il est vrai que des mésententes peuvent surgir entre eux politiques mais je dis qu’il est important de mettre en avant la paix. Sinon, comme je l’ai dit sans la paix, nous, jeunes, n’allons pas pouvoir réaliser nos projets. Il en va de même pour les politiques qui ne pourront non plus réaliser leurs projets de société. C’est donc impérieux de privilégier la paix.
Les jeunes sont ceux qui sont utilisés pour créer la violence électorale. Quel mot à leur endroit ?
Tano Rosli : Aux jeunes aussi, je voudrais leur demander d’être aussi responsables. Qu’ils sachent qu’ils sont importants et utiles. Mais qu’ils ne se laissent pas instrumentaliser. Jeunes, on a aussi besoin de paix pour nous réaliser. Alors, on a aucun intérêt à suivre un homme politique pour aller se battre. La jeunesse aussi doit mesurer la responsabilité qui est la sienne en cette période pré-électorale. Qu’elle fasse attention aux hommes politiques qui viennent les manipuler. Nous sommes l’avenir de ce pays. Donc, il ne faut pas se laisser distraire. Nous sommes tous jeunes et je pense qu’on se comprend.
Interview réalisée par Stéphane N’gnira à Agboville
angodjou@gmail.com
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