Présidentielle 2025 : Vincent Toh Bi Irié fustige une CEI opaque et appelle à la transparence

Dans une sortie à la fois ferme et empreinte de gravité, Vincent Toh Bi Irié, ancien préfet d’Abidjan et désormais candidat déclaré à la magistrature suprême, a vertement critiqué le fonctionnement actuel de la Commission Électorale Indépendante (CEI). Selon lui, le processus en cours ne répond à aucun des standards d’une véritable élection démocratique.

« Non ! Cela ne ressemble pas à une élection ! », s’est-il indigné dans une déclaration publique diffusée ce mardi.

Un parrainage trop opaque, un processus trop complexe

Au cœur de sa dénonciation : le système de parrainage citoyen, censé garantir une certaine représentativité des candidatures. Mais pour Vincent Toh Bi, ce mécanisme est devenu un véritable labyrinthe technocratique, truffé d’obstacles « technologiques, scientifiques, humains, logistiques, juridiques et politiques ».

« On dirait que la Côte d’Ivoire est le premier pays au monde à organiser une élection ! », ironise-t-il.

Il ne remet pas en cause le principe du parrainage en soi, mais dénonce une « sophistication inutile », non maîtrisée et jamais testée dans une phase pilote. Une manière, selon lui, de rendre la compétition inaccessible et d’instaurer une élection verrouillée, loin de toute égalité des chances.

Un appel à la société civile et aux médias

Toh Bi Irié demande aux organes de presse indépendants, tels que 7INFO, NCI, Life TV, VoxAfrica, ADN, Abidjan.net, Connectionivoirienne.net ou Reflet TV, d’organiser des émissions en direct avec la CEI pour expliquer publiquement et appareils à l’appui, le fonctionnement réel du système de parrainage.

« Les élections, c’est la transparence vis-à-vis du peuple », martèle-t-il, appelant à « fermer ce débat une fois pour toutes ».

Une démocratie en panne ?

L’ancien haut fonctionnaire s’inquiète d’un processus électoral conduit de manière unilatérale, sans consultation ni visibilité claire. Il fustige notamment le fait que le calendrier électoral reste flou, alors que dans les démocraties – même fragiles – les échéances sont connues plus d’un an à l’avance.

« Ici, les opérations électorales sont communiquées au coup par coup, au bon vouloir de ceux qui les organisent », déplore-t-il.

Un cri d’alarme pour la paix et l’avenir

Au-delà du simple cadre technique ou institutionnel, Vincent Toh Bi met en garde contre une dérive politique majeure, à même d’alimenter de nouvelles tensions dans un pays dont l’histoire récente reste marquée par les crises électorales.

« Nous anticipons les problèmes, avant qu’ils ne deviennent de nouveaux conflits nationaux, dans un pays qui ne semble pas aimer quand la vie est tranquille. »

Il termine son propos par une mise en garde mémorable :

« Les partis forts passent. Les hommes forts passent. Le pays reste. Et l’histoire dira le dernier mot. »

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