Le 2ᵉ congrès du RHDP célèbre la cohésion et la victoire, mais évite la question brûlante des leaders radiés du jeu électoral.
Le 22 juin 2025, au stade Alassane Ouattara d’Ébimpé, le chef de l’État a prononcé un discours fleuve à l’occasion du 2ᵉ congrès ordinaire du RHDP. Entre exaltation de l’unité partisane, apologie de la stabilité nationale et évocation symbolique des victoires sportives, Alassane Ouattara a présenté un tableau flatteur de son bilan et de la trajectoire de son parti. Pourtant, cette mise en scène vibrante d’un pouvoir serein et légitime fait l’impasse sur un sujet central et explosif :
la radiation de plusieurs figures majeures de l’opposition ivoirienne des listes électorales.
Dans ce contexte, l’analyse de ce discours exige une lecture au scalpel, au croisement de la critique politique, de la mise en perspective régionale et de l’éthique démocratique. Car derrière la rhétorique de paix et de développement, se profile une reconfiguration inquiétante du champ démocratique ivoirien, où l’exclusion devient norme et le pluralisme, exception. Ce dossier en propose une lecture critique comparée, point par point.
Introduction
Le 2ᵉ congrès ordinaire du Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP) s’est tenu dans une atmosphère de grande ferveur au stade d’Ébimpé, devant un parterre de militants galvanisés par l’image d’un parti triomphant. À cette occasion, le président Alassane Ouattara a livré une allocution soigneusement construite, oscillant entre mémoire partisane, bilan élogieux de son action gouvernementale et promesse de continuité. L’intervention du chef de l’État s’est voulue un moment de rassemblement, de réaffirmation idéologique et de mobilisation en vue des prochaines échéances électorales.
Mais au-delà des applaudissements et des effets de style, ce discours soulève d’importants questionnements. Que révèle-t-il de l’état réel de la démocratie en Côte d’Ivoire ? Comment interpréter les silences et les omissions sur les crises politiques latentes, notamment les exclusions électorales ? Dans quelle mesure ce discours s’inscrit-il dans une tendance continentale de restriction du champ démocratique sous couvert de stabilité ?
L’analyse qui suit propose une lecture critique et comparée de ce moment politique, en croisant approche rhétorique, contextualisation régionale et interrogation sur les mécanismes de légitimation du pouvoir. Car comprendre un discours, c’est aussi lire entre ses lignes, et évaluer ce qu’il tait autant que ce qu’il proclame.
I. Mise en scène de l’unité : un discours à forte teneur symbolique
Ouattara ouvre son discours avec une charge affective bien calibrée : rappel de la CAN remportée par les Éléphants, hommages aux compagnons disparus, remerciements appuyés aux figures historiques du RHDP. Cette séquence inaugure une narration qui vise à réaffirmer la légitimité affective, historique et politique du parti présidentiel. Le stade d’Ébimpé devient ainsi le théâtre d’une communion partisane présentée comme une illustration de l’unité nationale.
L’emploi répétitif de termes comme « fierté », « loyauté », « fidélité », ainsi que la mobilisation d’une mémoire collective (notamment autour de Gon Coulibaly, Hamed Bakayoko et Henri Konan Bédié), construisent un récit de continuité, de transmission et de sacrifice. Cette rhétorique de l’héritage et du rassemblement ancre le RHDP dans une tradition quasi-sacrée, héritée du père de la nation Félix Houphouët-Boigny.
Cette mise en scène est renforcée par une ritualisation du congrès : minute de silence, salves d’applaudissements, félicitations collectives. Le tout s’inscrit dans un cérémonial politique codifié, qui donne à voir un parti discipliné, hiérarchisé, célébrant sa propre grandeur.
Mais cet effet rhétorique s’accompagne d’un silence lourd de sens. Nulle part ne sont évoquées les tensions politiques réelles, ni les fractures sociales et partisanes qui traversent le pays. Le discours nie, par omission, l’existence d’une contestation, d’une opposition ou même d’un simple pluralisme. Le RHDP est présenté comme le seul horizon politique stable, ce qui transforme l’appel à l’unité en un message d’hégémonie.
Le contraste est d’autant plus marquant que le chef de l’État évoque « tous les Ivoiriens », mais dans le seul cadre du soutien à sa formation politique. L’espace public est réduit à une arène partisane. Ce brouillage entre État, nation et parti politique gouvernant constitue une dynamique préoccupante pour la vitalité démocratique.
II. L’éléphant dans la pièce : la crise des radiations électorales
Alors que l’opinion publique ivoirienne et internationale reste marquée par les radiations de Laurent Gbagbo, Guillaume Soro, Charles Blé Goudé, Tidjane Thiam ou encore Akossi Bendjo, le discours de Ouattara évite soigneusement le sujet. Ce silence stratégique est d’autant plus frappant que l’orateur promet « des élections apaisées, transparentes et démocratiques ».
Cette omission volontaire soulève plusieurs niveaux de problématiques. D’abord, elle révèle une tension entre la promesse d’un processus électoral inclusif et la réalité d’un processus excluant. La radiation de leaders politiques majeurs ne constitue pas seulement une mesure administrative ou judiciaire : elle modifie profondément les équilibres politiques en empêchant une compétition équitable.
Ensuite, elle témoigne d’un usage politique des institutions judiciaires et électorales. Le Conseil Constitutionnel, la Commission Electorale Indépendante (CEI) et les services administratifs sont perçus par une partie croissante de la population comme des instruments au service du pouvoir exécutif. Cette perte de confiance dans les organes régulateurs du jeu démocratique affaiblit la légitimité des futures élections.
Enfin, l’absence totale d’allusion à cette crise dans un discours aussi solennel est une forme de déni politique. Ce silence n’est pas neutre : il est performatif. Il vise à effacer du récit national les contradictions, à délégitimer l’existence même d’une opposition et à consolider une narration où le RHDP incarne à lui seul la démocratie, la paix et la nation.
L’éléphant dans la pièce, ce sont ces absents majeurs que tout le monde voit mais que personne ne nomme. Dans ce silence, se lit une volonté d’exclusion durable, dissimulée derrière les promesses d’unité et de transparence. Mais cette stratégie pourrait bien être contre-productive, en nourrissant une frustration politique croissante et en radicalisant les forces mises à l’écart du jeu institutionnel.
La crédibilité du processus électoral dépendra donc moins des déclarations d’intention que de la capacité du régime à rétablir un climat de confiance, notamment en réintégrant les grandes figures exclues et en garantissant à tous les citoyens l’égalité devant la loi et les urnes.
III. Comparaisons africaines : entre autoritarisme compétitif et verrouillage institutionnel
La Côte d’Ivoire, dans sa trajectoire politique récente, présente plusieurs similitudes avec d’autres régimes africains qualifiés d’« autoritarismes compétitifs ». Dans ces systèmes, les élections continuent d’exister, les institutions sont maintenues en façade, mais la compétition politique est délibérément biaisée. L’apparence démocratique masque des pratiques de contrôle rigoureux du champ politique.
Au Sénégal, la disqualification d’Ousmane Sonko par des condamnations judiciaires controversées a provoqué une crise majeure de légitimité, tandis que le régime de Macky Sall justifiait l’exclusion par des impératifs juridiques. Le parallèle avec la radiation de Gbagbo ou de Soro en Côte d’Ivoire est frappant : dans les deux cas, la procédure judiciaire devient une arme politique, et les appels à la paix servent de couverture rhétorique à une réduction du pluralisme.
Au Bénin, Patrice Talon a instauré un régime dans lequel les partis d’opposition sont marginalisés par des réformes institutionnelles restrictives. L’élection présidentielle de 2021 y a été décrite comme une compétition sans concurrents sérieux. La concentration du pouvoir autour du RHDP, telle que présentée par Ouattara dans son discours, avec une domination sur l’Assemblée, les mairies et les régions, s’apparente à cette même volonté de contrôle total.
Dans le Togo ou au Cameroun, les dynamiques sont encore plus anciennes : verrouillage électoral, absence d’alternance, instrumentalisation des forces de sécurité. Ces cas montrent qu’un multipartisme de façade peut coexister avec une confiscation du pouvoir durable. En Côte d’Ivoire, la tendance à ériger le RHDP comme l’unique porteur de l’unité et du progrès, sans dialogue avec les autres forces vives, résonne dangereusement avec ces exemples.
L’absence de reconnaissance de l’opposition comme acteur politique légitime constitue le point commun de ces régimes. Le discours de Ouattara, en ignorant les opposants radiés et en présentant son parti comme l’ultime garant de la démocratie et du développement, participe de cette même logique. Il ne s’agit plus d’une compétition entre projets politiques, mais d’une simple validation électorale du pouvoir en place.
Pourtant, d’autres pays offrent des contre-modèles. Le Ghana et le Cap-Vert, par exemple, démontrent qu’un jeu politique pluraliste et respectueux des règles peut coexister avec la stabilité et la croissance. Ces modèles reposent sur l’indépendance des institutions, l’alternance politique réelle et la transparence des processus électoraux. La Côte d’Ivoire pourrait s’en inspirer, à condition de rompre avec la tentation du verrouillage institutionnel et de l’hégémonie partisane.
Ainsi, à l’échelle continentale, le discours de Ouattara s’inscrit davantage dans une tendance régressive de la démocratie électorale, où les mots de paix et de transparence servent souvent à justifier l’exclusion des adversaires politiques.
IV. Propagande douce et mise en scène du pouvoir
Le discours d’Alassane Ouattara se distingue par une rhétorique maîtrisée, où la communication politique emprunte les codes de la mise en récit populaire, du langage symbolique et de la stratégie d’adhésion affective. Il ne s’agit pas de propagande brutale, comme dans certains régimes autoritaires, mais d’une forme plus subtile que l’on peut qualifier de « propagande douce ».
D’abord, la référence omniprésente à la victoire des Éléphants lors de la CAN 2023 agit comme un puissant levier d’appropriation émotionnelle. Le parallèle établi entre les performances sportives de l’équipe nationale et la trajectoire du RHDP vise à naturaliser l’idée selon laquelle le parti au pouvoir incarne à lui seul la résilience, la force collective et la victoire nationale. C’est une manœuvre classique de personnification du pouvoir dans l’imaginaire national : l’État, le parti et la nation fusionnent dans un même élan symbolique.
Ensuite, l’usage de la métaphore guerrière tempérée — « parfois blessé mais jamais brisé » — renforce l’image d’un RHDP en lutte permanente contre des forces hostiles, mais toujours triomphant grâce à sa cohésion. Cela permet de renforcer la loyauté interne tout en marginalisant implicitement toute critique comme étant antipatriotique ou déstabilisatrice.
Par ailleurs, la mise en scène du suspense autour d’une possible candidature du président à la présidentielle d’octobre 2025 est un moment-clef de la stratégie discursive. Le président se présente à la fois comme un chef investi par les militants — « Président, encore une fois ! » — et comme un homme d’État mesuré, qui « prendra sa décision en conscience ». Cette dualité permet d’alimenter un récit de sacrifice personnel pour la stabilité du pays, tout en conservant l’ascendant sur l’agenda politique.
Ce type de communication met en place une dramaturgie du pouvoir : le leader est constamment sollicité, résiste par sagesse, puis accepte par responsabilité. Le public est ainsi préparé psychologiquement à l’annonce éventuelle d’une nouvelle candidature, sans qu’elle soit encore formulée explicitement. Cette technique, que certains politologues nomment « présidentialisme charismatique », entretient le flou entre besoin populaire spontané et volonté personnelle de reconduction.
Enfin, l’appel constant à l’unité, à la paix et au développement, bien que légitime dans un pays marqué par des conflits récents, tend à être instrumentalisé comme moyen de neutraliser le débat contradictoire. En insistant sur l’unité, le discours sous-entend que toute opposition serait nécessairement source de division. C’est une tactique classique de la gouvernance par la stabilité, où la paix devient un prétexte pour restreindre la pluralité.
En somme, derrière les airs rassembleurs et la chaleur militante, le discours révèle une volonté assumée de monopoliser les symboles nationaux, de verrouiller les marges du débat public et de construire un récit héroïque du pouvoir. Une propagande douce, certes, mais efficace.
V. Démocratie restreinte et contradictions internes
Le discours d’Alassane Ouattara se présente comme un hymne à l’unité, à la paix et à la démocratie. Toutefois, à l’épreuve des faits, il révèle de profondes contradictions internes entre les principes proclamés et les pratiques observées. Cette dissonance entre le discours et la réalité fragilise la crédibilité démocratique du pouvoir en place.
D’un côté, le président affirme son attachement à la démocratie, au pluralisme et à l’ouverture à toutes les Ivoiriennes et tous les Ivoiriens. Mais de l’autre, les conditions mêmes de la compétition politique sont faussées par des mécanismes d’exclusion, en particulier les radiations ciblées d’opposants majeurs. Cette contradiction produit un effet de dissimulation : les fondements démocratiques sont affirmés dans le discours mais affaiblis dans la pratique.
Le RHDP est présenté comme un parti rassembleur, ouvert, enraciné dans toutes les régions. Pourtant, cette omniprésence évidente s’apparente davantage à une hégémonie qu’à un consensus. En saturant l’espace institutionnel (Assemblée nationale, mairies, régions), le parti au pouvoir ne laisse que peu de marges à une opposition viable. Cette configuration limite de facto le pluralisme, pourtant fondement de toute démocratie.
Le discours ignore également toute forme d’autocritique ou de bilan nuancé. Les difficultés sociales, les tensions identitaires, les inégalités régionales ou les ressentiments politiques accumulés sont absents du tableau dressé. Il s’agit d’une démocratie construite autour d’un récit unilatéral, où les voix discordantes sont marginalisées ou décrédibilisées.
Par ailleurs, le recours à la légitimation affective — « Je vous ai entendus », « Je vous ai compris » — tend à réduire la citoyenneté à une relation émotionnelle entre le leader et la population, au détriment d’un contrat politique basé sur le droit, la responsabilité et l’égalité des chances. Cette personnalisation excessive du lien démocratique transforme le citoyen en spectateur ou en suppléant, plutôt qu’en acteur du débat politique.
Enfin, l’absence de débat ouvert sur la succession, sur la limitation du pouvoir ou sur l’état des institutions témoigne d’une démocratie restreinte. L’équilibre des pouvoirs n’est pas abordé, pas plus que le rôle de la société civile, des médias indépendants ou des contre-pouvoirs judiciaires.
En somme, derrière les proclamations de démocratie et d’unité, le discours reflète un système politique fondé sur une concentration du pouvoir, une restriction du pluralisme et une instrumentalisation de la légitimité populaire. Ces contradictions minent le récit officiel et appellent à une vigilance accrue sur l’état de la démocratie en Côte d’Ivoire à la veille d’échéances électorales majeures.
Conclusion
Le discours prononcé par le président Alassane Ouattara au 2ᵉ congrès ordinaire du RHDP se présente comme un exercice de célébration politique et de légitimation du pouvoir en place. Il met en avant l’unité du parti, les succès économiques et sociaux du régime, ainsi que l’image d’une Côte d’Ivoire stable et en marche vers l’émergence. Toutefois, cette mise en scène d’unanimité et de continuité masque mal les fractures démocratiques qui traversent le pays.
Les silences du discours sont aussi parlants que ses proclamations : aucune allusion n’est faite aux tensions électorales, à la marginalisation de l’opposition, ni aux inquiétudes croissantes sur l’état de la démocratie. L’éviction des principaux challengers du processus électoral, la concentration du pouvoir dans un seul parti, et la personnalisation de la vie politique autour d’un leader charismatique contribuent à réduire l’espace démocratique.
Comparée aux expériences de verrouillage institutionnel observées dans plusieurs pays africains, la situation ivoirienne s’inscrit dans une tendance où les institutions sont maintenues en façade, mais neutralisées dans leur substance. Le risque est grand de voir émerger une démocratie de façade, où le suffrage existe sans véritable choix, et où la paix est invoquée pour justifier le silence et l’exclusion.
Pourtant, l’histoire récente de la Côte d’Ivoire montre combien la stabilité politique est fragile lorsqu’elle n’est pas adossée à l’inclusivité et à la justice. Une démocratie durable ne peut prospérer dans l’effacement de l’opposition, ni dans la glorification d’un parti unique. Elle se construit dans le respect des règles, la pluralité des voix, l’alternance possible, et la reconnaissance des adversaires comme partenaires légitimes du débat national.
En définitive, le discours du 22 juin 2025 révèle moins une Côte d’Ivoire apaisée qu’une démocratie sous contrôle. À l’approche de l’élection présidentielle, le pays a besoin d’un sursaut démocratique : celui qui passe par le dialogue, la confiance retrouvée dans les institutions, et la réintégration des exclus du jeu politique. C’est à ce prix que pourra se réaliser, au-delà des mots et des cérémonies, une véritable réconciliation nationale.
Simplice Ongui
Directeur de Publication
Afriqu’Essor Magazine
osimgil@yahoo.co.uk
Encadré : Radiations électorales et démocratie amputée
La radiation de plusieurs figures majeures de l’opposition ivoirienne constitue l’un des points de tension les plus préoccupants du processus démocratique actuel. Parmi les leaders concernés figurent Laurent Gbagbo, ancien président de la République ; Guillaume Soro, ex-président de l’Assemblée nationale ; Charles Blé Goudé, ex-ministre de la Jeunesse ; Tidjane Thiam, président du PDCI-RDA et Noël Akossi Bendjo, ancien maire du Plateau. Ces exclusions, souvent justifiées par des motifs judiciaires ou administratifs, sont perçues par une large frange de la population comme des actes politiquement motivés.
Le fondement démocratique d’un scrutin repose sur l’égalité de traitement des citoyens devant la loi électorale et la possibilité pour les électeurs de choisir librement entre des projets politiques représentatifs et concurrents. En excluant de facto des figures historiques qui incarnent une part significative de l’électorat ivoirien, ces radiations réduisent la légitimité du processus. Elles jettent une ombre sur la sincérité de l’élection présidentielle annoncée pour octobre 2025.
Plus encore, elles installent un climat de méfiance vis-à-vis des institutions supposées garantir la neutralité et l’équité du processus électoral. La Commission électorale indépendante (CEI) et le Conseil constitutionnel, à travers leurs décisions controversées, apparaissent partiaux aux yeux de nombreux observateurs nationaux et internationaux. Ce soupçon d’instrumentalisation des institutions affaiblit la crédibilité de l’ensemble du dispositif démocratique.
Enfin, ces exclusions fragilisent l’indispensable réconciliation nationale. En empêchant des acteurs-clés du paysage politique d’accéder à la compétition électorale, le régime envoie un signal négatif en matière de dialogue, d’inclusivité et de maturité démocratique. À terme, cela risque d’alimenter un ressentiment durable, d’approfondir les clivages sociopolitiques et de compromettre la paix civile.
La démocratie ivoirienne ne pourra se consolider que si elle accepte le débat contradictoire, la diversité des expressions politiques et le droit à l’existence d’une opposition forte. Cela implique de reconsidérer avec courage les mécanismes de radiation, d’assurer l’impartialité des organes de régulation et de restaurer la confiance entre les citoyens et leurs institutions.
S.O
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